L'ARPP, Agence de régulation professionnelle de la publicité, a fait retirer l'image d'un enfant sautant sur un trampoline qui défilait rapidement dans une publicité vidéo que le magazine Têtu avait préparé pour fêter son quinzième anniversaire, au prétexte que « l'image d'un enfant n'était pas en adéquation avec le lectorat de Têtu ».
Ils y auraient découvert que les gays ne sont pas que des modèles de couverture, ils ont aussi des frères et sœurs qui les acceptent, ils fondent également des familles où vivent des enfants... Il existe même une association des parents gays et lesbiens fondée en 1986, membre de la NELFA (Network of Europeau LGBT Families Associations), qui compte des millions d'adhérents et de sympathisants à travers l'Europe.... La seule branche française AGPL possède vingt antennes dans les régions de France...Ça se passe près de chez vous, braves gens !!!
Mais pour le regard que l'ARPP porte sur Têtu, l'homoparentalité, qui n'a pas attendu qu'on daigne la légaliser pour exister, -elle concerne rien qu'en France aujourd'hui plus de 200 000 enfants et donc forcément au moins autant de parents-, ce n'est pas un problème « en adéquation » avec le lectorat gay.
C'est surtout le constat de l'inadéquation de l'ARPP avec sa mission de contrôle de l'information, puisqu'on découvre avec horreur qu'au lieu de s'adapter à une opinion publique qui a depuis longtemps accepté l'homosexualité et même l'homoparentalité, elle continue à obéir aux règles abstraites et obscures d'un ordre moral traditionnel et suranné.
Dans une autre région du puritanisme, Microsoft suit Apple dans l'éradication de son magasin d'application de tout ce qui peut ressembler à de la pornographie. Par contre, en un clic de Google sur les jeux pour terminaux Apple, on découvre que vous pouvez y acheter « Guerilla Bob », « Colonization », « Warpack grunts », « Brothers in Arms », « Robocalypse » « Dead panic », « Warship », « Battle Fields », « Operation Iwolf », Icombat », Iguerilla », « Elemental Monster » et autres joyeusetés. Je suppose qu'il en est de même pour Windows Mobile si j'en juge par le nombre de jeux destructifs et mortels qui existe déjà pour Windows tout court.
L'actualité internationale nous apporte également de superbes exemple de civisme appliqué. Si vous flinguez un cambrioleur surpris dans votre salon alors qu'il ne brandit qu'un gourdin et un couteau à saucisson, vous aurez du mal, devant une justice équitable, à vous prévaloir de légitime défense.
Steven Spielberg a fait un film passionnant sur le sujet, « Minority report » . Dans un futur indéterminé, on peut prévoir les mauvaises intentions des criminels, les condamner et les abattre avant qu'ils passent à l'acte. Le problème « philosophique » était soulevé et avait suscité de passionnants débats.
Que sont-ils devenus, ces « passionnants débats » ? A l'ONU, un docte diplomate a démontré que les intentions des navigateurs étaient pendables, et qu'il y avait des couteaux cachés dans les miches de pain. Ce qui est possible, mais quelle loi l'interdit ? Et surtout quelle loi applicable dans les eaux internationales ? A les entendre, l'acte de piraterie caractérisé serait plus humanitaire que la démarche de ces bateaux, quels que soient leurs armateurs. N'oublions pas que les destinataires manquent de tout, et se foutent pas mal de savoir d'où viennent les secours, au point où ils en sont...
Comme toujours, les religions, que je mets toutes dans le même sac, sont en train d'incendier notre pauvre planète. En leur nom, on tue des innocents, ce que chacune d'elle réprouve lorsqu'il s'agit des siens, on construit des murs à travers les peuples après avoir vilipendé ceux que les communistes avaient construit de manière toute aussi scélérate. (Certes c'était des communistes, mais ça change quoi au mur?). Au nom des religions, on bafoue les principes de justice élémentaire que chacune d'elle préconise pourtant dans ses prescriptions les plus basiques, on flingue en plein vol la colombe de la paix que toutes reconnaissent pourtant dans leurs écritures, au nom de mythes supposés répandre la concorde et l'amour entre les hommes, on transforme la planète en jeu vidéo.
L'homme aux cent visages, c'était un scénario et un film de Dino Risi de 1959.. Maintenant, c'est la vérité qui a cent visages, et ce n'est plus du cinéma.
Curieusement, l'Amérique avait changé le titre...C'était devenu: « Ne faites jamais confiance à une femme ». Mais aux chefs d'état et aux diplomates de l'ONU, on peut ?
D'ailleurs, cinéma, télévision et consoles de jeu regorgent impunément de jeux où on explose tripes et boyaux sur les murs sans que trop de monde ne s'inquiète vraiment. Il suffit de dire qu'il y a légitime défense pour que ça entre dans l'acceptable.
Et il y a les agressions policières dont les enfants, directement ou non, sont victimes non seulement sans que personne ne s'inquiète, mais officiellement pour leur plus grand bien. Car les enfants ne sont pas racistes, et ne connaissent pas les différences qui divisent les adultes. Regardez une crèche ou un jardin d'enfants : toutes les couleurs de peau, les langues, s'entremêlent dans les mêmes jeux.
S'il se crée un jour des séparations, c'est que les parents les auront imposées. Si, en grandissant, les enfants se retrouvent dans des clans, des ghettos ou des communautés qui se haïssent, c'est qu'on les aura "éduqués" pour cela, que les anciens cramponnés à leur passé, les « pasteurs mieux placés que les instituteurs » auront légitimé ces haines.
Mais ça, c'est normal. C'est l'apprentissage de la vie.. Personne ne dit rien...
Si : un film courageux le dit : « Les mains en l'air ».
A voir d'urgence, malgré une musique à chier. L'image numérique est superbe, les situations enfantines et adolescentes observées avec justesse, jusqu'à un début de saturation du spectateur, mais le message passe superbement.
Si vous considérez que le bien des enfants concerne tous les enfants et pas seulement les vôtres, laissez-les vivre ensemble, aller à l'école, rentrer chez leurs parents sans les obliger à jouer à cache-cache avec la police comme les Juifs sous Pétain. Allez vite voir « Les mains en l'air », et on en reparle après.