Carbon Based Lifeforms
Interloper
Il y en a probablement plusieurs parmi vous qui trouveront la musique de ce duo suédois d’une insignifiance inouïe. Il est vrai que Carbon Based Lifeforms, tout comme la majorité des artistes du label français Ultimae Records, ne déborde pas d’originalité : downtempo presque ambiant, claviers rappelant ceux de Klaus Schulze, soft-trance qui peut sembler sortir tout droit d’une compil chillout de 5 à 7 (pas tant que ça quand même)… mais moi j’a-d-o-r-e CBL. Je peux m’y vautrer des heures sans me lasser, que ce soit World of Sleepers (2006), Hydroponic Garden (2003) ou encore cet Interloper qui s’inscrit tout à fait dans l’esprit des albums précédents. Probablement pas l’album qui changera votre vie, mais qui vous aidera peut-être à l’apprécier un peu plus par moments.
Les autres nouveautés de la semaine :
Blood Like Lemonade
Connaissez-vous beaucoup d’artistes issus du mouvement trip-hop des années 90 qui font encore des albums aujourd’hui? Pourtant, Morcheeba n’a à peu près pas changé de formule au fil des albums. C’est peut-être justement pour ça qu’on a envie de prêter l’oreille à ce septième.
Ark
Brendan a probablement David Gilmour ou Peter Gabriel comme agent : l’ex-Dead Can Dance sort un deuxième album solo 11 ans après Eye of the Hunter. On a droit cette fois-ci à un truc un peu plus dynamique que le premier album, qui flirtait dangereusement avec le nouvel-âge. Mais attention, ça reste de l’atmosphérique, un peu comme la musique de son ex-associée, Lisa Gerrard.
LP4
On reste dans l’électronique. De Ratatat je ne connais que Classics sorti en 2006 et qui sortait alors des sentiers battus. Ne comptez pas sur Ratatat pour vous éclater sur les planchers de danse. Le duo newyorkais fait de l’électro pour les oreilles d’abord, un peu dans le style de Flying Lotus (en moins dense).
If I Had a Hi-Fi
Sixième album seulement en près de 20 ans de carrière pour le groupe indie-rock de New York. Cette fois-ci il s’agit de reprises très nadasurfiennes de pièces de Depeche Mode, Kate Bush, Spoon, Moody Blues, The Go-Betweens… Une belle curiosité pour les fans, un beau bof pour moi qui apprécie NS à temps partiel.
Destroyer of the Void
Ces folk-rockers de l’Oregon semblent toucher à un peu de tout sur ce nouvel album. Parfois ça sonne Tom Petty, parfois folk pur et macramé, parfois prog un peu plus électrique. Pas sûr de devenir fan, mais je suis curieux d’entendre plus à fond.
Pigeons
Leur premier album (éponyme) m’avait plu l’an passé et celui-ci augure extrêmement bien. Here We Go Magic fait de l’indie-rock plutôt aérien avec une petite touche de psychédélisme. J’espère que cet album saura les révéler à un public plus large.
Assume Crash Position (Congotronics 4)
Cet ensemble congolais existe depuis les années 70 et s’appelait alors Orchestre Tout Puissant Likembe Konono N°1. Si vous aimez danser sur les rythmes africains, je vous conseille d’aller voir Konono N°1 lors du prochain Festival d’été de Québec car il a semble-t-il une excellente réputation de groupe de scène. Si l’album est bon? Aucune idée, je suis un profane total dans le genre.
Variété
Vous ne savez pas qui est Marc Almond? Allez écouter les extraits. Eh oui, “Tainted Love”, c’est lui (au sein de Soft Cell). Près de 30 ans se sont écoulés depuis ce mégatube et Almond a dû enregistrer une bonne quinzaine d’albums, avec SC et en solo. La pop de Variété semble très intéressante, avec des sonorités rappelant parfois The Divine Comedy et même Belle & Sebastian.
The Obsidian Conspiracy
Septième album du groupe power-metal de Seattle. Je ne connais pas grand chose du groupe mais je les croyais un peu plus violents. On y retrouve quelques moments doux et acoustiques qui font étrangement penser à du Queensrÿche…!