A ce stade avancé des incertitudes, les cages nationales déploient leurs filets clamés protecteurs, rets anesthésiants. Chacun creuse ses déficits : groins revendicatifs comme autant d’excavateurs dans des finances depuis bien longtemps épuisées. Mettre le holà à ces dépenses au-dessus de nos moyens réveillera-t-il l’envie d’un chaos collectif ? De la bouse aux godasses, oui, pour nous, les spectateurs de la tragédie financière. En cœur, l’hymne funèbre !
Choper quelques balles perdues, au rythme d’une partie à vau-l’eau : le match entre puissances nous smashe très loin. Règle universelle : ne pas laisser voir ceux qui sont à portée du gouffre. Les victimes campent toujours hors du jeu des captateurs.
Siffloter en rase pelouse, en fantasmant d’abondants feuillages, voilà la coupe sordide du monde en sursis à siffler jusqu’à sa lie. Nos années molles font le jeu des gredins en veille, prêts à tacler sans distinction les systèmes, les principes et les conventions pour que fructifie le jus crade de leurs affaires.
Reste à regarder jouer la trique du Nord qui ne laissera pas s’évader le fric du Sud. On fait mine d’accorder enfin sa chance au continent exploité, mais on confie les rênes du show à sa nation la moins clairement libérée d’une élite aux tronches pâles.
Le scrogneugneu a fini de faire la fine bouche… lèvres épaisses, enthousiastes face au ballet de gambettes qui s’élancent, contournent, se détournent pour mieux subjuguer la ligne de pieds adverses. La volée de tirs galvanisera un public aux cordes vibrantes. Aller au fond, voilà l’impératif, comme un appel des abysses.