Le PCF décide de ne rien décider

Publié le 10 décembre 2007 par Nico2312
Il n’y a pas que le PS qui patauge depuis le 6 mai 2007. Le PCF, marqué par les moins de 2% de sa candidate à la présidentielle et dont les députés ont été obligés de s’allier avec les Verts faute d’être suffisamment nombreux pour former seuls un groupe (qui nécessite 20 députés…), ne semble plus trop savoir lui non plus où il habite.
Quelque 1 179 délégués étaient ainsi réunis ce week-end à l’Arche de La Défense pour préparer les débats du 34e congrès du parti qui se tiendra en 2008 et qui verra Marie-George Buffet passer la main après son monumental échec de la présidentielle. Preuve de la crise profonde que traverse le parti communiste, seuls 72% d’entre eux (on est loin des scores de François Bayrou… ou même de Georges Marchais) ont adopté un "mandat" langue de bois au possible : "il ne faut exclure aucune hypothèse concernant le parti ou sa stratégie, ni fixer d'avance aucune orientation" avant le congrès de 2008… Une position presque aussi claire et productive que celle du BN du PS sur le traité européen. C’est dire !!!
Marie-George Buffet, qui ces derniers temps a appris à se contenter de peu, préfère relever "une première convergence" : le "fort attachement des adhérents au Parti communiste" (ouf, ça c’est une grande victoire… Dommage pour elle que 98% des électeurs ne pensent pas de même). Sur ce point en effet tous les participants sont d’accord, y compris les orthodoxes de Maxime Gremetz qui se félicite que "on n'a pas pris acte du fait qu'à 80% dans les sections, les adhérents se sont prononcés pour le maintien du PCF". Mais pas sûr que ces derniers suivent la secrétaire nationale quand elle affirme qu’il faut "révolutionner le PCF" en "revisitant sa visée et son projet". D’autant que le moins que l’on puisse dire c’est que coincé entre l’ex-gauche plurielle et la gauche de la gauche qu’Olivier Besancenot rêve de fédérer autour de lui (on lui souhaite bon courage), l’espace révolutionnaire semble des plus restreint pour les communistes…
Bref, quand Marie-George Buffet assure qu’"il faut écrire une nouvelle page du communisme", on est en droit de penser que cette nouvelle page a toutes les chances de ressembler à une postface…