Je ne sais pas pourquoi, j'ai un gros faible pour ce duo infernal de Kervern / Delépine. Et paradoxalement, je n'ai pas toujours aimé leurs films. Très peu en fait. Je m'endors devant. Comme les vieux, oui.
Mais bizarrement, j'aime bien quand même. Certainement parce que j'ai la nationalité Grolandaise… (si si, je vous jure, j'ai le passeport et un mot du président) (et l'autocollant pour voiture ) (sauf que j'ai pas de voiture). Bref, c'est donc tout naturellement que je suis allée voir leur dernier film : Mammuth.
Mammuth met en escène un super Depardieu, alias Serge Pilardos et sa Mammuth, sans oublier la fantastique Yolande Moreau et quelques clin d'oeils de stars comme Adjani. Et bien, croyez moi, je ne me suis pas endormie. J'ai même pas mal rigolé !
Le pitch :
“Serge Pilardosse vient d’avoir 60 ans. Il travaille depuis l’âge de 16 ans, jamais au chômage, jamais malade. Mais l’heure de la retraite a sonné, et c’est la désillusion : il lui manque des points, certains employeurs ayant oublié de le déclarer ! Poussé par Catherine, sa femme, il enfourche sa vieille moto des années 70, une » Mammut » qui lui vaut son surnom, et part à la recherche de ses bulletins de salaires. Durant son périple, il retrouve son passé et sa quête de documents administratifs devient bientôt accessoire…”
Cet univers ouvrier-beauf-prolo-belge si cher à Kervern a fait son effet. Mais cette fois-ci, au lieu de tomber dans le pathos, on suit le courage de cette caissière, et le road trip de ce bourru fraichement retraité. On s'étonne de ses rencontres, parfois cocasses, souvent incongrues (la scène avec son tonton… à voir!). Complètement déjanté par moment (un peu trop peut-être), le film nous laisse une impression de légereté au final. Depardieu m'a paru très touchant, plus que d'habitude. Dans un univers très trivial et grotesque comme souvent, on voit quand même beaucoup de tendresse et d'émotion. Ca parle de la “vraie” vie, des “petites” gens, ceux qui galèrent, mais comme partout, y a des petits moments de bonheurs qui viennent colorer une vie terne.
Au final un bon moment, de la rigolade, de l'émotion, de la pitié même. C'est ça qui est bon !