Lundi 01 Mars,
Le réveil sonne et la journée s'annonce moins amusante que les précédentes. Cinq heures de route pour descendre jusqu'à Wellington où le ferry nous attend pour 5h30. La route la plus courte passe par l'Est du Tongariro National park (alors que l'Ouest me semble plus intéressant) mais nous aurons que très peu de temps pour se promener.
Un petit déjeuner à Taupo et nous voilà déjà parties. La route qui quitte Taupo jusqu'au Tongariro longe le lac et est réellement sublime. Puis arrive la bifurcation (que nous avons loupée!). Après réflexion, j'avais décidé de changer mes plans et de prendre la route Ouest pour avoir l'occasion de voir les montagnes s'en avoir besoin de faire beaucoup d'arrêts. Mais une petite inattention sur la route et nous réalisons que nous sommes restées sur la route 1, la fameuse Desert road, qui passe par l'Est. Comment nous nous en sommes rendues compte? Simplement car je disais à ma soeur de regarder sur sa gauche, et non par sur sa droite ("je te dis qu'il n'y a rien à droite!!" "Euh moi je vois pourtant des sommets, alors qu'à gauche, rien du tout.... " me répond-t-elle sceptique). Finalement, elle avait raison. Mais je n'avais pas tout à fait tord non plus! On était simplement de l'autre côté du parc!
On se permet tout de même quelques arrêts, mais rien de passionnant. Puis vient le moment d'attaquer le
La route est longue mais se passe relativement bien (excepté une GROSSE amende pour excès de vitesse: 230$ ça fait mal, surtout avec un budget serré!) et nous arrivons finalement en avance pour le ferry. Petit moment d'attente et nous embarquons enfin sur le bateau. Moi qui stressais comme une folle pour cette étape, ça aura été un vrai jeu d'enfants!
Nous quittons la voiture et nous installons dans les étages supérieurs. Une superbe vue s'offre à nous par les grandes fenêtres du bateau donc nous ne prenons pas la peine de monter sur le pont supérieur. On se méfie désormais du mal de mer (cf Tutukaka) et choisissons donc de nous installer confortablement dans les gros fauteuils. Seule l'arrivée dans Malborought Sound nous fera bouger et malgré la nuit qui tombe et le froid (ainsi qu'un sacré vent!), nous grimpons jusqu'en haut pour voir cette si appréciée traversée des fiords. A cause de l'obscurité les photos ne rendent pas très bien, mais le spectacle est vraiment superbe (plus qu'en plein jour que je ferais au retour d'ailleurs!). Vue sur des îles presque inhabitées, petite lumière à la fenêtre d'une maison perdue dans la végétation, reflet de la lune sur les vagues et le vent qui nous fouette le visage... Nous ne pourrions être mieux et restons accoudées à la rambarde presque jusqu'à la fin du voyage.
Il est temps de débarquer et nous voilà déjà au milieu de Picton en voiture. Sur les conseils de ma très chère soeur, nous avons décidé de ne pas réserver de chambre ou de camping car la soirée est bien avancée et que nous ne pourrions pas vraiment en profiter. Ce sera donc camping sauvage. Très très mauvaise idée!!! Première nuit dans l'île sud et rupture totale avec l'île nord. A peine éloignées du centre de la ville que plus une seule lumière n'est visible. Les routes tournent à 180°, aucun panneau ne nous indique où nous sommes ou bien où nous allons. La sensation d'être seule au monde et perdue au milieu de nul part est terrifiante et il nous faut que quelques minutes pour être réellement mal à l'aise.
Nous en rions un peu jaune et continuons notre route, de plus en plus sceptiques au sujet de notre destination pour la nuit. Le but: avancer jusqu'à un endroit convenable dans la direction du lieu
Malgré la beauté du paysage, le sentiment de malaise ne passe pas et nous sommes de plus en plus pressées de trouver un endroit pour dormir. Chaque point indiqués sur la carte ne se révèle être qu'un simple panneau sur le bord de la route, et quelques maisons se perdent sur le flanc de la montagne. N'y a-t-il donc aucune ville dans cette île?
Après avoir roulées toute la soirée, nous arrivons à Nelson minuit passé. Enfin de la lumière! Mais pas facile de faire du camping sauvage en pleine ville. Après réflexion, nous décidons d'aller à l'hôtel (pas facile d'en trouver un de libre), bien qu'une chambre nous coûte relativement chère. Bien au chaud et en sécurité dans notre lit, nous rigolons de notre attitude de la soirée. Pourquoi nous sommes nous senties si vulnérables entre ces montagnes? Le lendemain matin, il ne restera rien de notre malaise et il faudra attendre une nouvelle nuit de vadrouille pour le retrouver.
Nous n'avons encore rien vu de cette île sud et pourtant nous en avons déjà un souvenir impérissable!