Un acteur majeur des débuts de la courte histoire des readers vient d’être placé en redressement judiciaire : iRex Technologies. Les différents readers produits par cette société sont bien connus des premières personnes qui se sont intéressées à la lecture numérique : l’iLiad, l’iRex DR1000 puis l’iRex DR800. D’ailleurs, c’est ce dernier modèle qui impactait gravement les finances de la société iRex.
Après une levée de fonds, ces dernières années, on ne pouvait pas dire que l’entreprise avait connu le succès avec sa gamme de produit. L’iLiad V2 et l’iRex DR1000S sont restés destinés à un public professionnel tandis que les essais pour le grand public ont été des échecs : iLiad Book Edition vendu pour 499€ tandis que l’iRex DR800S est venu remplacer ce modèle sans changer quelque chose au marché.
C’est le lancement raté de l’iRex DR800SG aux Etats-Unis qui a fini de détériorer la santé financière de l’entreprise. Présenté en grande pompe en octobre 2009, l’iRex DR800SG, un reader communicant et tactile destiné en priorité au marché américain, était attendu pour le milieu du mois d’octobre au sein d’un réseau de partenaires de taille comme Barnes&Noble pour le contenu et la distribution ainsi qu’au sein du réseau du géant Best Buy. Malheureusement, la validation du produit par la FCC aura pris plus de temps que prévu si bien que le reader n’a jamais été livré à temps pour les fêtes.
Finalement, la commercialisation de l’iRex DR800SG à débuté à la mi-février aux Etats-Unis pour 399$. Pendant ce temps, iRex lançait également la commercialisation de la version sans-fil de son reader en Europe pour 499€. Inutile de dire que ce modèle n’a pas rencontré un succès fou auprès du grand public. Terriblement limité dans ses utilisations, la dernière mise à jour annoncée il y a quelques jours ne sauvera pas ce produit même si elle sera très appréciable pour ses possesseurs. On a le sentiment qu’elle arrive in extremis, pour faire un cadeau aux fidèles de la marque. A moins qu’un repreneur se présente dans les prochaines semaines, bien que cette société est doucement tombée dans l’oubli et reste totalement inconnue du grand public. Peut-être que ses brevets intéresseront l’un de ses concurrents… En attendant, l’avenir d’iRex semble compromis.
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