Trois hommes : un tueur à gages, un voleur ainsi qu’un coréen qui travaille pour l’armée japonaise partent à la recherche d’une statuette sur laquelle sont inscrits les noms d’indépendantistes. Lance, une tenancière d’un bar se mêle à la joute…
Break Up The Chain a pris un coup de vieux. Un constat devant lequel on ne peut échapper. Le rythme n’est pas toujours maintenu, on y parle parfois pour ne rien dire, les sentiments des personnages semblent d’une versatilité sans borne. Pourtant, l’intrigue simpliste permet à Lee Man-hee de s’adonner au divertissement pur et dur entre ces trois loustics qui ont chacun une idée propre derrière la tête. Du coup, on assiste à un enchaînement de cascades rocambolesques et de poursuites effrénées même si je l’accorde, on a vu mieux avant et beaucoup mieux par la suite. Le film est assez sympathique en cela que les trois hommes aux gants de cuir qui convoitent la statuette usent de différent stratagème, le plus souvent grossier. Personne ne semble vraiment prendre les choses sérieusement dans ce film. Un simple amusement où les acteurs savent donner de leur personne en répétant à tue-tête que tout ce qui se joue est un film, ça cause donc de scénario, d’acte, de quel acteur est untel ou untel, etc…
Break Up The Chain n’est pas un film incontournable. Il est parfois drôle mais est aussi ennuyeux. On ne pourra pas lui reprocher son manque de générosité dans ce qu’il a à offrir, c'est-à-dire de l’action et de la comédie. En passant, les soldats japonais en prennent pas mal pour leur grade, en tête et pour sa drôlerie, une magnifique scène de seppuku en fin de film. Une fin qui pêche tout de même. Gentillette et un brin mégalomane. Un film à voir une fois à la limite, sans ça… vous pourrez toujours admirer le joli minois de l’actrice.
> Rediffusion le jeudi 17 juin 2010, Salle Henri Langlois
Connu également sous le titre anglais : Break The Chain et orthographié également : Shwisaseuleul geunheola.
I.D.