Roman SF - Editions Robert Laffont - 226 pages - 18 €
Parution en mai 2010
Résumé : Contraint à un exil d'un an à la Fournaise, endroit où règne le chaos et l'immoralité mais où l'on gagne très bien sa vie, pour offrir à sa famille un avenir meilleur, Illidan se réjouit d'être enfin de retour auprès des siens. Or, à sa descente du train, il ne reconnaît ni la femme ni les deux enfants venus à sa rencontre. Avec le soutien inconditionnel de ses fils, il tente de reconstituer le puzzle d'une vie enfuie. Qui est-il vraiment ? Et Sigrid, cette femme à la beauté du diable et à la présence fantomatique, est-elle réellement son épouse ?...
Mon humble avis : Mes incursions dans l'anticipation et la Science Fiction sont extrêmement rares, autant dire que je suis loin d'être avisée sur ce genre littéraire et que je manque cruellement d'élément de comparaison.
Illidan revient d'un an d'exil professionnel. Il a complètement perdu la mémoire et ne reconnaît plus les siens, surtout sa femme. Que c'est il passé là-bas à la Fournaise, lieu de perdition mais où les plus fort peuvent gagner une fortune ? Un mystère s'installe autour d'Illidan mais aussi de Sigrid sa femme. Mystère qui se désépaissi au fil du roman. J'ai passé un bon moment en lisant ce livre que j'ai trouvé habilement construit et mené. En effet, lors que mon intérêt diminuait, l'auteure trouvait une pirouette pour relancer l'intrigue, avec une simple phrase ou l'introduction d'un nouveau personnage qui reprend la narration. L'auteur rend leurs lettres de noblesses, ou en tous cas leur humanité, aux prostituées à travers Stella, qui J'ai beaucoup Stella, cette prostituée qui nous conte sa vie et sa découverte de l'Amour avec un grand A et de la souffrance qui va avec. Je me suis sentie très proche de ses sentiments même si son univers est à l'opposé du mien. Cela prouve juste qu'au fin fond du coeur et de l'esprit, chaque homme et chaque femme peut cacher la même fragilité et sensibilité malgré une énorme carapace extérieure. Vraiment Stella est un magnifique personnage de roman, tellement touchant.
Jennifer D. Richard nous conduit dans un monde apocalyptique issu de son imagination, un monde fait de ferraille et d'acier, où les combats humains dans les arènes sont monnaies courantes et ou les enfants vont à l'école en véhicule blindé... L'atmosphère pesante et inquiétante est majestueusement rendue, sans grandiloquence et "effets spéciaux" j'ai envie de dire. La lecture est rapide, ce livre est une réussite, c'est certain. Mais je n'en ferais pas un coup de coeur. Certaines réflexions auraient pu être plus approfondies et le rythme parfois un peu plus soutenu pour mériter le qualificatif de thriller. Et, petit bémol, la une face de la fin ne m'a pas surprise plus que cela. Quelle face ? Lisez ce livre, et dites moi si vous êtes d'accord ?
"Ce qu'elle ne parvient pas à faire avec sa famille, elle le fait avec les autres. C'est, il me semble, sa façon à elle de fuir."
Merci à
et aux éditions Robert Laffont
L'avis de Bouquinbourg et celui de June20