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Le monde enchanté d’Investissement Québec

Publié le 10 juin 2010 par Magazinenagg

Dans le monde enchanté de l’État providence, on mesure le succès au rythme du volume des dépenses. Aux yeux des politiciens et des bureaucrates, plus un organisme dépense plus grand est son succès!!
Chaque année, lors du dépôt du rapport annuel d’Investissement Québec, nous avons droit à la même litanie de statistiques ronflantes, mais insignifiantes, sinon qu’IQ gaspille toujours plus d’argent :
• Le résultat, c'est un nouveau record, soit plus de 2 000 interventions financières
• L'engagement de 1,6 milliard de dollars d'Investissement Québec, principalement sous forme de prêts et de garanties de prêt, a contribué à la concrétisation de projets d'une valeur de 6,1 milliards de dollars, qui ont permis de créer 14 967 emplois et d'en sauvegarder 24 802
• Le programme Renfort a été mis sur pied afin d'appuyer temporairement les entreprises qui font face à des problèmes de liquidités. Pour l'exercice 2009-2010, 661 millions de dollars ont été engagés dans 541 interventions financières, que ce soit par des prêts ou des garanties de prêt
• En 2009-2010, la Société a délivré 207 certificats et attestations initiaux, dépassant ainsi son objectif de 66 %, en raison notamment d'une demande importante à l'égard du crédit pour la production de titres multimédias. La Société a en outre délivré 4 087 attestations annuelles, soit 49 % de plus que l'objectif fixé.
• Les FIER-Régions et les Fonds-Soutien ont été très actifs; au terme de l'exercice financier, 30 FIER-Régions étaient en activité, et la quasi-totalité de l'enveloppe de 192 millions de dollars était engagée
• Pour l'exercice 2009-2010, Investissement Québec a maintenu ses coûts de fonctionnement au plus bas et a généré un bénéfice net de 26,5 millions de dollars, alors que le portefeuille sous gestion atteignait 8,4 milliards de dollars.
C’est à croire que la multiplication des pains c’est de la petite bière à côté des miracles accomplis par le PDG d’IQ, Jacques Daoust!
Malheureusement, le rapport d’IQ est suspicieusement silencieux en ce qui concerne les véritables enjeux des investissements faits par IQ :
• La qualité et le taux de rendement des prêts? Un prêt sans intérêt et remboursable seulement lorsque l'aventure devient rentable, ce n’est pas un prêt, mais un don;
• Le taux de succès des projets financés? La plupart des projets sont financés à des fins partisanes et électoralistes. Dans ces conditions, succès et rendement sont des critères non pertinents. Le fiasco de BCIA est le dernier exemple de ce phénomène;
• Le crédit d’impôt à la recherche et au développement est-il vraiment le meilleur véhicule pour attirer les entreprises au Québec? Ne serait-il pas plus avantageux d’éliminer la taxe sur le capital et de réduire les impôts?
• Etc.
Malheureusement, les grands médias et les « think tanks » (Fraser, IÉDM, Cirano) ne semblent pas s’intéresser à ce dossier qui pourtant mériterait plus d’attention.
Pourquoi? Mystère et boule de gomme.


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