La salle Colbert de l’Assemblée Nationale était pleine pour l’après midi organisée par le groupe UMP sur la réforme de la médecine du travail. Pour la phase d’introduction, Jean François COPE est entouré d’Anne GROMMERCH, députée de la Moselle, Guy LEFRAND, député de l’Eure et Franck GAMBELLI de l’UIMM.
Elle est belle la salle Colbert mais pourquoi ne peut on pas enlever de temps en temps cette magnifique tapisserie pour projeter des schémas qui seraient éminemment plus parlants que ces sigles barbares qui encombrent toutes les phrases ! Non je ne rêve pas d’une belle carte d’idées mais au moins d’un vrai dessin pour y voir plus clair. Car c’est compliqué la médecine (ou plutôt les médecines…) du travail : écartelée entre le Ministère du travail et celui de la santé, le respect de la confidentialité et le devoir de faire aussi évoluer les entreprises.
La seconde table ronde réunissait Denis SAINT PAUL (Ordre des mèdecins), Gilles LECLERCQ (médecin conseil), Ange MEZZADRI (médecin du travail) et Michel DAIGNE professeur l’Ecole Centrale.
Les réactions de mes voisins de bancs montrent que les propositions de l’ordre des médecins sont loin de réjouir les IPRP. Les consensus les plus clairs se dégagent sur la nécessité de faire évoluer la formation, d’offrir des passerelles (dans les 2 sens !) entre la médecine de ville et celle du travail. Michel DAIGNE nous propose un modèle de gouvernance à 4 faces en insistant sur le fait qu’il devrait être aussi transparent que la pyramide du Louvre.
Les orateurs étaient nombreux mais la salle a pû vraiment s’exprimer, parfois vivement : partenaires sociaux, responsables d’entreprises, représentants des ministères, psychologues, IPRP . . . avec des postures tellement différentes. En entrant je n’avais pas conscience que la médecine du travail était au coeur d’une telle complexité. En sortant j’étais fort perplexe sur la possibilité de sortir une loi respectant des attentes si diverses !