Faut-il que la publicité choque pour qu’elle soit efficace ? Plusieurs prétendent que oui. D’autres, par contre, la dénoncent en indiquant que dénoncer des actes intolérables ne justifient pas de les montrer avec toute leur brutalité.
Devrions-nous pas faire appel à l’intelligence de la population au lieu de provoquer et provoquer encore? Est-ce là l’extension de ce que certains appelle l’hypersexualisation de la publicité ?
Le journal Libération présente un article fort intéressant sur le pour ou le contre de telles pratiques. Ici au Québec, on commence à jouer avec le concept d’une façon beaucoup plus timide que les publicitaires européens.
«Quand le sujet devient sérieux, portant sur les conséquences d’un comportement à risque, les images doivent être plus graves. C’est ce que souligne Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité Routière, à propos du clip «Insoutenable»: «il nous faut organiser des campagnes sur toute la gamme possible, pour toucher toutes les catégories de personnes qui utilisent la voie publique».»
Pour ma part il faudra faire attention de ne pas banaliser cette violence et perdre de vue le fondement et la raison même du message que l’on tente de véhiculer.
Libération conclue bien cette analyse en affirmant : «Comme si finalement la pub n’était ni pire ni meilleure que la société.»