jeudi 10 juin 2010
LE GUERISSEUR de Inger Ash Wolfe
À Port Dundas, petite commune somnolente du Canada, Hazel Micallef, chef de police (par intérim) depuis plusieurs années déjà, 61 ans, divorcée, tourmentée par des maux de dos épouvantables, essaie vainement de noyer sa douleur dans les anti-inflammatoires et le whisky.
Un jour semblable à tous les autres, un drame effroyable vient ébranler la quiétude de cette ville endormie. Une de ses habitantes est retrouvée sauvagement assassinée. La victime est une femme de 81 ans, atteinte d'un cancer en phase terminale. Son corps est découvert à son domicile, la gorge tranchée, maculé du sang d'autres personnes et la bouche tordue en un affreux rictus.
Jamais on n'a vu telle abomination dans la région. Mais deux jours plus tard, une affaire étrangement similaire est recensée à quelques centaines de kilomètres de là. Peu à peu, les cas se multiplient et Hazel se retrouve lancée à la poursuite d'un tueur en série bien particulier qui sillonne le pays d'Ouest en Est, mû par une macabre mission...
“Si les victimes sont consentantes, s’agit-il d’un meurtre ?”
Regardez cette première de couverture, et osez me dire qu’elle n’interpelle pas. Je ne vous croirais pas. Personnellement je n’ai pas pu résister à cette accroche visuelle. Elle promet un moment agréable – de lecture bien entendu- et une enquête intéressante.
Je dis “Promesse tenue !”
Dès les premières pages nous faisons la connaissance de Simon, notre tueur en série. Cette homme est la douceur et le calme incarné, jusqu’au moment où il massacre le corps d’une charmante vieille dame de Port Dundas. Et plus étonnant encore, c’est qu’ apparemment elle est consciente de sa mort imminente. Elle semble même l’avoir choisie.
Elle n’est pas la première et ne sera pas la dernière “victime” de ce pseudo “Ange de la mort”.
Mais au fait, qui est-il ? Et que cherche-t-il ? C’est ce que se demande Hazel, le chef de la police de port Dundas.
Ce roman est construit sur un schéma classique : nous suivons la traque d’un tueur en série avec une alternance des points de vue, police-tueur. Cette recette est simple mais elle est une valeur sûre dans la réussite d’un bon thriller.
Ici l’originalité se trouve dans l’intrigue. Simon est peut-être un psychopathe, un dingue, etc…, mais presque toutes ses victimes voulaient mourir et lui ont demandé de l’aide. Même moi je me suis surprise à trouver cet homme bizarre mais pas monstrueux.
Tout l’ intérêt de cette histoire réside dans l’ incompréhension des motivations du tueur. Les indices sont distillés de façon judicieuse, ce qui nous offre un suspense intense.
Cette lecture fut donc pour moi très plaisante : un tueur original, une intrigue bien ficelée, des personnages intéressants et un dénouement riche en rebondissements. Tout ce qu’on attend d’un bon thriller.
Inger Ash Wolfe est le pseudonyme d’un auteur américain célèbre.
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2/2