
De tous les Puccini, Tosca est sans doute l’opéra le plus expressionniste. Cette « tranche de vie saignante » pour reprendre une définition quelque peu désobligeante du vérisme y est aussi un morceau de bravoure dans la noirceur, comme un balancement périlleux entre désir et cruauté pour une histoire d’une passion et passion de l’Histoire. En rouge sang et noir de deuil. Voyez un peu : avec une scène de torture - dans la chair et dans le cœur -, un suicide, un meurtre, une exécution par les armes, un deuxième suicide (sans doute le plus beau plongeon de l’histoire du lyrique), les situations fortes ne manquent pas, et plus que jamais, ici on comme ailleurs, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Encore une fois, la musique de Puccini sublime ce qu’elle décrit et donne une dimension théâtrale et psychologique supplémentaire au drame, ici raccourci, de Victorien Sardou.
Au Teatro Carlo Felice de Gênes on aime et on respecte le public, qui le rend bien. N’ayant pas tenté de bouleverser la mise en scène d’une œuvre bâtie en profondeur sur une certaine véracité politique et érotique, Renzo Giacchieri a largement contribué au triomphe indescriptible de la première donnée en hommage à Giuseppe Taddei.
Un...
www.podcastjournal.net, http://m.podcastjournal.net Podcast Journal Journal international diffusé en podcast et portail multimédia interactif de proximité