Je voudrais bien monter sur un glacier. Un glacier bleu, pas un glacier pourri.
Une langue de glace qui fond dans le ciel au bout du chemin.
Je voudrais bien monter sur un lac. Un lac perdu, pas un lac rempli.
Un lac qui coule dans le ciel au bord de l’inquiétude.
Je voudrais bien monter sur un arbre. Un arbre immense, pas un arbre serré.
Un arbre qui touche le dos du ciel et ratisse les nuages.
Je voudrais bien monter sur le soir. Un soir en flammes, pas un soir pâle.
Un soir qui fait couler le ciel jusqu’au fond de la nuit.
Je voudrais avec elle m’assoir au bord de l’eau du monde.
Regarder comme c’était beau.