Magazine Cinéma
Parfois, être le genre idéal peut vous servir quand vous êtes une star de cinéma. Mais ça ne vous mènera jamais très loin. Pour réussir, il faut être un bad boy. C'est la leçon de Robert Downey Jr. et de Johnny Depp. Personne ne s'intéresse à vous, si vous êtes un béni-oui-oui qui n'a jamais rien connu d'autres qu'une enfance dorée et un mariage heureux. Une ligne de coke dans les clubs. Des visites régulières chez les putes. Des chambres d'hôtels dévastés. La participation à une secte peut marcher aussi. Quelques cures de désintox également. Bref, pour être crédible à l'écran, il faut montrer que vous en avez bavé, éventuellement que vous en bavez encore. C'est bon pour la street credibility.
Imaginez alors Ralph Macchio. Révélé en 1983 par THE OUTSIDERS de Francis Ford Coppola et intronisé teen star dès l'année suivante avec KARATE KID et ses deux suites. Avec les rôles qui déclinaient progressivement au cours des années 90, il avait tout pour devenir ce genre de petits morveux d'Hollywood qui se réfugient dans la drogue, les putes et l'alcool comme beaucoup de ses petits camarades de l'époque.
Mais non. Ce n'était pas sa nature. Et ça ne l'est toujours pas. Ralph Macchio est un gentil. Un vrai de vrai. Sobre et pas tatoué. Il est marié à la même femme depuis 23 ans et on lui doit même le sauvetage héroïque d'un bébé marsouin. Et franchement, je peux vous dire que Robert Downey Jr l'aurait laissé crever comme une pauvre petite merde !
Alors, à l'heure où sort le remake de KARATE KID, l'entourage de Macchio a donc décidé que tout cela devait changer une bonne fois pour toute, pour qu'enfin l'acteur reprenne sa carrière en main...