ÉLOGE DE L'AUTRE
Celui qui marche d’un pas lent dans la rue de l’exil
C’est toi
C’est
moi
Regarde-le bien, ce n’est qu’un homme
Qu’importe le temps, la
ressemblance, le sourire au bout des larmes
l’étranger a toujours
un ciel froissé au fond des yeux
Aucun arbre arraché
Ne donne
l’ombre qu’il faut
Ni le fruit qu’on attend
La solitude n’est pas
un métier
Ni un déjeuner sur l’herbe
Une coquetterie de
bohémiens
Demander l’asile est une offense
Une blessure avalée
avec l’espoir qu’un jour
On s’étonnera d’être heureux ici ou là-bas.
Tahar Ben Jelloun
Tanger 7 octobre 2007
Avec Celsmoon et ses troubadours, je vous offre ce poème... J'espère qu'il vous plaira !