BIOGRAPHIE - La première étude sérieuse consacrée à celle qui fut le plus précieux soutien du Général.
Jusqu'à la dernière visite qu'il rendit à l'homme du 18 Juin en décembre 1965, André Malraux, comme beaucoup d'autres, avait tendance à voir en Madame de Gaulle une femme conventionnelle, effacée, «experte dans l'alchimie des marmelades, plus habile encore dans la réduction de pécheurs», pour reprendre une formule du Canard enchaîné.
Les quelques heures passées à la Boisserie pour cet ultime rendez-vous (qu'il devait immortaliser dans Les Chênes qu'on abat) convainquirent l'écrivain de son erreur d'appréciation. Soudain, Malraux prit conscience de l'importance d'Yvonne de Gaulle dans la vie du Général et vit en elle une figure de tragédie.