Les moufettes tirent la langue au chat – François Bélisle

Par Pierreh66
  Larry, Daniel, Stéphanie, Philippe et Linda nous reviennent dans la troisième aventure des Moufettes de Dorbourg M3. Et cette fois-ci, ils endossent encore les habits de leurs réputations: Ils seront encore mêlés au brouhaha qui sévit dans la ville.
Dans M1, la bande d’adolescents part en cabale pour empêcher la fermeture de la Hutte: La maison des jeunes de Dorbourg. Dans M2, ils découvrent une main coupée et sont lancés dans un complot organisé par le mafioso de la ville Rony Pizzarelli. Dans M3, nous voilà transporté quelques jours avant le procès de Pizzarelli alors que notre joyeuse ribambelle se prépare à aller témoigner et que soudainement la ville tombe en état de choc. Un corps a été retrouvé. Une jeune fille a été assassinée. Et ce ne sera pas la dernière victime.
Dans le parcours de la saga des Moufettes, l’auteur nous fournit une intrigue qu’il gradue subtilement et nous laisse absorber la sévérité des crimes perpétrés et les apaisent juste assez pour cadrer dans un roman jeunesse. Ici, dans M3, il joue sur la frontière et tiens bien le cap, se balançant sur la corde raide comme un funambule aguerri.
Amener une série de meurtres infantiles dans un roman jeunesse, annexée à une conclusion surprenante aurait pu déraper et laisser le lecteur perplexe, mais François Bélisle s’en tire à merveille et fignole le récit en le couvrant d’un baume juste assez réconfortant pour amenuiser ce sujet, somme toute, assez dur. Un tour de force réussi. Encore une fois, la présence des deux policiers Beauregard et Beauregart a bien servi la cause en s’assurant de garder le cachet humoristique et, je dirais même plus, de nous divertir à fond.
Voilà, ce troisième tome se termine et après une aventure bouleversante comme celle-ci, je me demande si il est possible de poursuivre avec un M4 sous la même forme. Il faudrait que l’auteur nous sorte un lapin de son chapeau et il en est bien capable. Quoique que les dernières lignes du roman nous laissent sur une intrigue sans réponse, ce qui pourrait alimenter une aventure digne de nos deux Policiers de Dorbourg.
Un M4 ? Je l’ignore vraiment. Je donne ma langue au chat !
Les moufettes tirent la langue au chat, François Bélisle,2010, Édition Z’ailées, 155 p.