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Depuis quelques temps, je suis plongé dans la lecture d’un auteur Québécois, Jean-Jacques Pelletier. Il écrit de longs romans policiers-espionnages à saveur internationale, de Drummondville vers toutes les grandes villes du monde. Un peu catastrophiste, mais j’aime. L’histoire actuelle (La faim de la terre) implique un méchant consortium ‘international’ qui vise à prendre le contrôle de l’industrie alimentaire en trafiquant les productions agricoles (en Chine, en Inde, aux États-Unis, …) et en jouant à la bourse dans les limites de la légalité. Le monopole leur permettra de contrôler la planète. Dans le même espace temps, on réagit à la présence de Mosanto en Ayiti. J’ai reçu plusieurs messages via ce blogue en lien avec cette histoire. Ici, la réaction a été très forte. Près de 10 000 cultivateurs (jusqu’à 20 000 selon certaines estimations) ont pris les rues de Hinche pour dénoncer ce dons d’OGM en soulignant les impacts possibles à la biodiversité haïtienne : ‘Il nous faut des semences haïtiennes !’ Le Ministre de l’agriculture et Mosanto ont rapidement réagi pour tenter de rectifier le tir, les semences ne seraient pas des OGM mais des semences hybrides conçues pour ce coin du monde (utilisées en République Dominicaine entre autres). La première surprise pour moi a été le niveau de réaction. Wow ! Entre 8 et 20 milles personnes dans les rues pour une histoire de semences dommageables pour l’environnement et la biodiversité. Dans ce pays où la protection de l’environnement est aussi d’actualité que l’efficacité énergétique des systèmes de chauffage !! L’autre point d’intérêt a été cette question de ‘souveraineté alimentaire’, comme si cette dernière attaque (après les menaces à la souveraineté politique que sont la MINUSTAH et la CIRH) était la goûte qui allait faire déborder le vase. Je me prends même à rêver que les agriculteurs transformeront ce pays dirigé par un agronome…