Robert Downey Jr cabotine mais c'est son personnage qui veut ça. Son Sherlock Holmes est un esprit brillant en surchauffe permanente : il pense, analyse, décortique. Pas le temps de prendre soin de lui, ni des autres. Le détective est grossier, égocentrique... brillant ! Même son fidèle ami, le Dr Watson, doit le remettre à sa place. De même que Downey Jr envoie aux oubliettes l'image du grand dégingandé cérébral et frois, Jude Law efface le souvenir d'un Watson rondouillard et bon vivant. Le bonhomme est un ancien militaire, bon sang, pas un comptable ! Bien qu'handicapé par une blessure de guerre qui le fait boîter, le docteur est affuté comme un sabre. A eux deux, les compères amènent de la testostérone dans cette enquête aux frontières du paranormal. Car Holmes n'est pas qu'une tête, c'est aussi un corps musclé. Les scènes de bagarres sont d'ailleurs très bien foutues.
De la testostérone, Guy Ritchie en amène aussi, bien sûr. Réalisation nerveuse, inventive avec un choix de photo qui permet de rendre compte de tous les détails des superbes décors. Et c'est important car Holmes voit tout. Par ailleurs, il n'y a pas de bon film sans un méchant réussi et Mark Strong campe un vilain machiavélique, à la hauteur de Sherlock Holmes. Quant à Rachel McAdams, elle apporte un peu de féminité dans ce monde de brutes sans pour autant jouer les potiches.
Vraiment, la franchise est lancée et, si le choix du réal est à la hauteur à chaque fois (à nouveau Guy Ritchie ? Et pourquoi pas Nolan ?), on devrait découvrir un prochain film encore meilleur que celui-ci, déjà excellent, qui pose l'univers et les personnages.
Quant au Blu-ray, édité par Warner Home Video, il offre une qualité de l'image et du son qui permet de retrouver la richesse de la photo, des décors et de la musique (détonnante) telle que je l'avais apprécié en salle. Par ailleurs, il y a une foultitude de bonus qui permettent de mieux saisir tout le travail effectué avant et pendant le tournage : la reconstitution de Londres, le mythe revisité, les arts martiaux... Complémentaire, mon cher Watson !
Anderton
Testostérone steampunk