La veille de sa mort, Floribert CHEBEYA, Responsable du Réseau bassin Congo-Océan avait exigé, à l’Etat Angola la Libération des activistes Cabindais arrétés au Cabinda. Relation de cause à effet ?
Pour lui et son réseau, le Gouvernement angolais aurait depuis longtemps indexé ces défenseurs des droits de l’homme pour leurs activités en faveur de la population du Cabinda. Récusant l’arbitraire, ce regroupement exigeait leur libération. » s’il n’ya pas de raisons, ils doivent être liberés sinon, il faut les déferer devant les instances judiciaires compétentes pour un procès juste et équitable » avait-il préconisé avant sa mort le jour d’après.
Parmi les activistes Cabindais, victimes de la police angolaise, l’on note André Zéferino Puati,, José Benjamin Fuca, Belchior Tati, Raul Tati, Francesco Luemba, tous arrétés en Janvier dernier, Bernabé Paca Pezo, appréhendé en février, et Bernabé Paca Panzo en avril, entre autres. Ils sont tous Cabindais et pour certains activistes de Mpalambanda, Association des droits de l’homme au Cabinda, dissoute en 2006 par l’occupant angolais(Luanda).
Floribert Chebeya était une figure de la société civile, souvent consulté par les Nations unies pour les questions des droits de l’homme en afrique centrale, il luttait sur les terrains les plus sensibles depuis la fin des années 1980. Les activités de Réseau Bassin Congo, cette structure des droits de l’homme, concernent les deux Congo (Brazzaville et Kinshasa), la situation des droits de l’homme au Cabinda et aussi en Angola où il comptait se rendre en septembre 2010 pour un colloque de son réseau.
Floribert Chebeya n’a écouté personne sur sa sécurité, ni son ami Dismas Kitenge, président de Lotus, un groupe de défense des droits de l’homme. »Je lui ai conseillé plusieurs fois de quitter le pays, pour se protéger. Mais il refusait, disait que c’était lâche. » Le 2 juin, à l’aube, le cadavre du directeur exécutif de la Voix des Sans-Voix (VSV) a été découvert sur la banquette arrière de sa petite Mazda grise, dans le quartier Mitendi, à Kinshasa. Le lendemain, son épouse identifiait son corps à la morgue de l’hôpital général. Selon un témoignage, il ne portait pas de traces de violences, sinon une plaie au-dessus d’un œil. Le cou était en revanche gonflé, le nez et les oreilles ensanglantés. Les Nations Unies ont demandé l’ouverture d’une enquête internationale et le FBI s’est saisi de cette affaire pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce meutre.
A qui profite le crime ? La conférence prévue par le Réseau Bassin-Congo – Luanda, Septembre 2010 – aurait-elle lieu comme les précédentes à Kinshasa et à Brazzaville en 2008 ? Ainsi va la vie des défenseurs des droits de l’homme en Afrique Centrale et au Cabinda…..
Sources: Extrait de Les Dépêches de Brazzaville n°1001 du 03 juin 2010 (par Lucien Dianzenza) à télecharger ici ou ici article seul Nous vous recommandons aussi de lire nos précédents articles sur les arrestations arbitraires au Cabinda » Droit de l’Homme » .
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