Magazine Société

La Boudeuse, chronique d’un naufrage annoncé.

Publié le 09 juin 2010 par Arsobispo

screenshot005.1276079315.JPG

Notre gouvernement continue son sempiternel jacassement sur le Grenelle de l’environnement. Il ne s’est toujours pas rendu compte que la plus énorme baudruche politico médiatique n’intéresse plus personne, si ce n’est probablement quelques esprits séniles, sourds et aveugles à l’amer succession d’évidences que nos politique ne cessent de conclurent.

Je viens d’apprendre, ainsi, que Patrice Franceschi jète l’éponge. Faute de budget, la mission Terre-Océan, présentée comme LA mission autour du monde du Grenelle de la mer ne peut plus continuer sa route. Mission pourtant officielle du ministre de l’Ecologie et du développement durable, Jean-Louis Borloo et de ses secrétaires d’Etat Dominique Bussereau et Nathalie Kosciusko Morizet. Terre-Océans est aujourd’hui bloquée en Amérique du sud avec un déficit de près de 500 000 euros, il lui est impossible de se renflouer. Le seul bien de la mission est son navire, La Boudeuse, l’unique trois mats que la France peut faire courir sur les océans. L’un des rares navires français connus dans le monde entier, comme La Calypso de Cousteau, L‘Hérétique de Bombard ou Le Pourquoi-Pas de Charcot. Et probablement une coque que notre patrimoine pleurera comme il a porté le deuil de ses glorieux ainés.

la-boudeuse.1276079340.jpg

La France est vraiment une mère bien peu maternelle. Il est vrai qu’elle n’est elle même que le fruit de parents dont la seule conscience est d’amasser sans se soucier des autres. Ceux qui, par contre, préfèrent semer, entretenir et perpétuer, sauront peut-être sauver la Boudeuse. Elle risque toutefois d’y perdre son identité si ce n’est son nom, alors même qu’elle ne l’aura jamais aussi bien porté.

Patrice Franceschi n’a semble-t-il plus guère d’espoir. Il suffit de lire son dernier billet pour s’en rendre compte. Restent encore quelques amoureux de la mer. Sauront-ils assez nombreux ? On peut en douter, d’autant que les catastrophes écologiques ne cessent de tambouriner à la porte des journaux, détournant l’attention, chaque jour, sur une nouveau péril. 

Puisque l’on ne peut pas faire grand chose pour la Golfe du Mexique, ayons un geste pour La Boudeuse.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Arsobispo 13 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine