Lors du point-presse hebdomadaire, Benoît Hamon est revenu sur deux décisions prises au G20 et à Bruxelles.
«En dépit de toutes les professions de foi favorables à la régulation politique, à la régulation des marchés financiers, on se rend compte chaque semaine que c’est exactement le contraire qui se passe», a estimé le porte-parole du PS.
Il a cité deux décisions récentes. D'abord «la décision et la lettre de la Commission
européenne à l’intention du gouvernement, demandant à ce que la SNCF change de statut et passe du statut d’établissement public industriel et commercial au statut de société anonyme (Epic), qui
s'assimile à «ce qui c’était passé pour la Poste». Ajouté à cela la dégradation de la note de la SNCF par Standard and Poor’s, «il y a là un agenda qui est assez clair: celui du dépeçage
des services publics en Europe». Malgré la volonté affichée du gouvernement de défendre la SNCF, «si le gouvernement protège aussi bien la SNCF
qu’il a défendu la Poste, on a peu d’espoir sur la capacité à garder demain, une grande entreprise publique, dans le domaine du train et des chemins de fer».
Benoît Hamon a ensuité évoqué le sommet du G20 qui «a conclu l’enterrement pur et simple, d’une taxe bancaire internationale». Citant les recommandations du FMI qui «appelle les
gouvernements à mettre en place dans chacun de leurs pays des taxes qui pèsent sur les banques de façon à les inciter à être plus prudentes, d’une part, et à ce que les profits contribuent
davantage à la solidarité», il a affirmé que le PS attend de voir «quelle sera la réponse du gouvernement à cette proposition»
Le porte-parole du PS a rappellé «que le PS y est favorable, et à la mise en place d’une taxe Tobin, qu’il est favorable a une surtaxe à l’impôt sur les bénéfices des sociétés qui pèsent sur les banques et qui aille financer le fonds de réserve des retraites».
«Voilà ce que sont nos propositions. Elles sont en débat. Libre au gouvernement d’y puiser, d’y piocher ce qu’il veut», a-t-il conclu.