Cette fois c'est officiel. Les paris en ligne sont ouverts à tous, ou presque. Pas question de pleurer sur la fin d'un monopole (la Française des Jeux). En revanche, les dégâts côté addictions seront nécessairement au rendez-vous.
L'Officiel des Paris en Ligne (OPL) vient déjà de lancer un sondage qui révèle que 5 millions de Français sont prêts à parier sur le Mondial de football. Les onze opérateurs retenus peuvent se frotter les mains, et parions gros qu'ils vont tout faire pour attirer les joueurs.
Les problèmes arriveront après, lorsque les joueurs seront pris comme à chaque fois que le cas se présente par la fièvre du jeu. Un pourcentage d'accros va rapidement voir le jour, avec tout ce que la fièvre du jeu implique (dettes, drames familiaux, etc.). Un pourcentage qui augmentera avec le développement de ces jeux en ligne.
Le marché est estimé dans l'immédiat à 3 milliard d'euros et les spécialistes l'estiment à 6 milliard dans les trois ans à venir. Les joueurs invétérés avaient contourné la loi en pariant sur les sites en ligne déjà actifs en Europe (accessibles depuis la France), mais ce sont les autres, ceux qui ne jouaient pas encore et à qui les opérateurs vont faire des offres alléchantes, qui vont se faire "attraper", notamment pour le remboursement des premiers paris.
Une fois mis le doigt dans l'engrenage, il est difficile, voire impossible d'en sortir. Et quand on sait que c'est en période de crise que les jeux de hasard se développent, il y a beaucoup à craindre. Même si une partie (infime) des bénéfices des opérateurs doit être reversée à la lutte contre les addictions. Le parapluie était déjà ouvert avec cette mesurette, comme quoi il y a bien lieu de s'inquiéter. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, le poker en ligne est prévu pour la fin du mois de juin... On arrête pas le progrès.