D’un mode de transport alternatif qui permet le dép(l)assement de soi

Publié le 09 juin 2010 par Pierre

Que le lecteur Parisien, seul utilisateur du Métro m’excuse,  il va s’agir ici d’une autre manière d’être en mouvement. Faire du stop, lever le pouce, attendre un lift. C’est de cela qu’il s’agit.
Accepter de s’en remettre à l’autre, de lui remettre sa confiance.  Pas facile d’accepter l’autre, dans son intimité la plus crue. Sa voiture. En effet, une voiture est le prolongement du Moi. L’Homme, Jacky de par nature, customize sa voiture pour affirmer son identité :

  • le beauf aura son sapin en vanille, pour calmer ses nerfs,
  • le riche paysan mettra de la moumoutte sur le volant, vison naturel chassé sur ses terres,
  • le bobo parisien utilisera son iphone comme GPS, pour se repérer en dehors du périphérique…

Faire du stop : un excellent moyen de rencontre de notre concitoyen. Le RMIste esseulé un peu bourré mais profondément généreux (faisant plus de 25 bornes pour nous déposer au meilleur endroit), le jeune militaire en perm’ de retour d’une mission dans la Forêt Vierge, la jeune trentenaire en mal d’enfants… On parle de politique, on découvre des milieux aux antipodes des siens, on vit la solidarité en action.

Et puis, il y a toujours le moment où on y croit plus, où on a froid, où personne ne passe… et c’est toujours là qu’arrive l’inattendable : Un cortège de Cadillac 1956 des States débarque sur la trois voies et s’arrête tout penaud prendre deux jeunes en sacs à dos… Du bonheur en boîte !

Je vous en prie… Au prochain pouce qu’on vous tend … arrêtez-vous

Marie