Jeudi 3 juin 2010, je suis dans le train direction Saint-Raphaël. Impatiente de retrouver les miens, mélancolique de quitter Paris, même pour quelques jours.
Partir seule, laisser son entourage qui lui continue sa vie, c'est parfois "difficile", on a l'impression de manquer des choses.
J'aurai aimé dîner en terrasse, siroter un mojito et profiter du temps lourd parisien.
Alors qu'en même temps, dans le sud, je vivais un très bon week end en famille comme je n'en ai pas vécu depuis longtemps, entremêlé de retrouvailles joyeuses, de baignades dans une eau à 30°, d'une communion festive et joyeuse. Moi qui n'a plus la chance de pouvoir me réfugier chez papa/maman quand ça va pas ou de déguster un excellent plat le dimanche midi, j'ai savouré chaque moment.
Cela faisait 6 mois que je n'avais pas quitté Paris. 6 mois, bordel ! 6 mois où je ne suis pas allée en banlieue (Neuilly ne compte pas, vu que c'est accessible en métro), 6 mois où j'ai gardé mon petit confort ultra-parisien où je vivais de brunch, de chouettes soirées entre amis, de délicieuses soirées avec Mr Big, de shootings photos & de boulot, bien évidemment. J'ai vécu ma vie à 100km/heure.
Pas eu le temps de me poser ou très peu. A tel point que chaque vendredi, je suis attérée de voir que toute la semaine je cumule plein de bordel sans ranger.
Juste eu le temps d'aller à quelques RDV médicaux importants, que j'avais trop mis de côté, faute de temps et de priorité, bien évidemment.
J'ai négligé quelques amis, pas par volonté, mais parce que trop pressée.
Je cours après le temps et ce n'est plus qu'une impression. Je suis fatiguée mais je ne me plains pas. Cette vie là, c'est moi qui l'ai choisi.
Prochaine résolution ? Partir en week end à l'étranger, et dé-con-nec-ter.