Cette semaine nous n'avons pas le choix : il faut être derrière les bleus à la veille du match contre l'Uruguay. De Sophiane Abou, le gentil organisateur des soirées de Zahia, avec les footeux en particuliers qui le clamait sur Europe1, aux ministres de la République incités par Luc Chatel à la plus grande solidarité c'est clair pas une voix ne doit manquer, on se demande d'ailleurs comment se fait-il que Sarkozy n'y soit pas encore allé de son couplet. Pas une voix ne doit manquer mais plus encore aucune critique n'est permise. Alors pensez vous quelle trahison représente la remarque de Rama Yade sur le coût exorbitant de l'hébergement des joueurs en Afrique du Sud. Le tollé est général du président de la fédération à la ministre des sports plus quelques autres tous habitué aux facilités offertes par leur organisme de tutelle, ils y vont de leur cri du cœur : il n'ya rien à dire c'est la FIFA qui paye. Quel bel exemple d'esprit de responsabilité et dire que Marie George Buffet est allée mêler sa voix à ce concert. Et puis ces joueurs qui sont censés nous représenter rien n'est trop beau pour eux. En fait cet appel à la mobilisation tombe à pic pour en faire oublier une autre qui se tisse contre la réforme des retraites et qui fait ce mois encore plonger la côte de popularité de Sarko et de son premier ministre. Les bleus lui servent au moins à ça. Pour le reste c'est peu dire que je n'aime pas cette équipe de mercenaires qui ne chantent même pas la Marseillaise et portent le maillot bleu dans le seul but d'améliorer leur prix sur le marché. Ces joueurs sans engagement ni cohésion drivés par un entraineur surtout enclin à la provocation. Je ne me sentirai donc pas coupable de ne pas m'inscrire dans le bel élan bleu blanc rouge un peu trop convenu pour moi, je garde ça pour d'autres circonstances.
Philippe Dibilio