Après les parfums poudrés, leur délicatesse, qui n'est pas sans évoquer le talc pour bébés ou la poudre de riz des élégantes du XIXe siècle, voici un ingrédient également aérien et subtil, utilisé dans les films noirs en ersatz d'une substance clairement illicite... cette poudre blanche, impalpable, est malheureusement inodore, mais idéale pour le glaçage des gâteaux (à condition que leur surface soit sèche !), les mousses, et sucrer les blancs en neige ou la crème Chantilly. Il s'agit, vous l'aurez deviné, du sucre glace, aimé des enfants qui l'utilisent avec sa boîte verseuse à gros trous au moment des fêtes. Cet incontournable de la pâtisserie est obtenu par le broyage très fin du sucre cristallisé, (avec une dimension des fragments de cristaux inférieure à 0,15 millimètres). Il est ensuite tamisé, puis additionné de 2 ou 3 % d'amidon. C'est grâce à ce procédé qu'il ne formera pas de grumeaux. L'amidon est en effet le seul élément qui différencie le sucre du sucre glace. Conservée dans un endroit sec ou au fond d'un placard, une boîte de sucre glace entamée peut se garder à l'infini ou presque : il n'existe ni date limite de consommation, ni date limite d'utilisation optimale pour ce produit ! J'en profite pour vous rappeler une recette très ancienne, simplissime et qui permet de décorer en un tour de main biscuits et gâteaux : la Glace Royale.
1 blanc d'oeuf, tamisé (oui, oui vous avez bien lu !), additionné d'un filet de jus de citron, puis de 150 g de sucre glace également tamisé, incorporé progressivement et à l'aide d'un fouet. Astuce suprême pour garder à votre glaçage sa couleur immaculée : une mini cuillerée à café de vinaigre blanc. Appliquez, lissez à la spatule, et laissez sécher (au moins 12 heures).