Palmiers : Oui, elle est agréable, l'ombre qu'offrent les palmiers du parc Joan Miro où se déroulent l'après-midi du samedi quelques concerts. Et comme on a pu y entendre les prometteurs Ganglians, mais aussi les excellents Thee Oh Sees, excellent groupe de pop garage pysché, l'après-midi s'est finalement révélé très agréable, malgré la chaleur lourde.
Enchaînement : Clare & the Reasons et Van Dyke Parks se sont succédé sur la scène de l'Auditori (terme en catalan). Somme toute logique, quand on sait que le second est venu chanter sur "Arrow" de Clare et sa troupe, et que ces derniers vouent une admiration sans bornes à ce vieux mais énergique monsieur. Il a d'ailleurs livré un set magnifique, tout au piano et avec quelques Reasons. Et avant ça, la petite troupe avait distillé sa pop joliment arrangée à une audience clairsemée mais bien au frais.
Coffre : Elle en a, la belle Florence. Dommage que sa "Machine" qui l'accompagne ne soit pas plus subtile, et qu'elle-même en fasse bien trop. Le public anglais était aux anges, moi un peu moins.
Dilemme : The Antlers ou Grizzly Bear ? J'ai choisi les premiers, et je n'ai pas été déçu. Belle prestation, assez lyrique, les morceaux laissaient filtrer leurs moments de calme puis de montée en puissance, avec beaucoup d'alternance. Très fidèle à l'excellent "Hospice" (leur album), le trio m'a convaincu.
Fermé : Built to Spill n'était pas franchement là pour rigoler. Même de loin, ça se ressentait, mais le gros son de Doug Martsch envoie du lourd.
Pop : Elles sont trois, elles sont énergiques, elles se prétendent stupides. Les Dum Dum Girls sont pourtant suffisamment malignes pour écrire de bonnes chansons pop accrocheuses, mélodiques et virevoltantes.
Fatigue : Le dernier jour, c'est toujours dur. Vous regardez la liste des concerts, votre montre. Un truc ne colle pas ! Mais finie la navette, place au métro pour ce dernier soir, place aussi à ces deux très jeunes Norvégiens (un gars, une fille) qui ont exécuté sur le quai une danse traditionnelle. Applaudissements mérités !
Grotesque : C'est le sentiment que j'ai eu en voyant sur les écrans géants les images de la prestation de Pet Shop Boys. Mais où vont-ils chercher ces costumes ? Ces éclairages et décors de scène ?
Incompréhension :
Je suis resté totalement de marbre devant la prestation de Lee "Scratch" Perry. Le reggae ne me fait aucun effet, au sens strict du terme. Je ne sais même pas si ça m'ennuie d'ailleurs.
Allez, c'en est donc fini de ce Primavera 2010, comme l'an passé j'éviterai de me dire "ah, et si j'étais allé voir...", parce que c'est douloureux, et guetterai vers janvier 2011 les premiers noms de la nouvelle édition...