Hal, Clara et leurs jumelles arrivent sur l’île avec une idée bien romantique de la Méditerranée. Ils n’ont connu ni la guerre, ni les combats et leur base militaire en Allemagne leur a jusque-là donné un sentiment de sécurité et d’ordre.
Petit à petit, la violence quasi quotidienne de L‘EOKA, les représailles tout aussi aveugles des soldats anglais, l’insécurité et les préjugés vont avoir raison de leur couple et de leur bonheur paisible.
Sadie Jones dépeint les sentiments de ses personnages par petites touches impressionnistes, sans en avoir l’air. Progressivement, Hal et Clara vont perdre pied tout en essayant de sauvegarder les apparences et on glisse avec eux, inéluctablement.
Ne vous fiez pas à la couverture (assez mauvaise), Small Wars n’est vraiment pas un roman à l’eau de rose. Il y est surtout question de violence et de sens du devoir. Il est aussi impossible de ne pas penser à l’enlisement actuel de l’armée britannique en Irak et en Afghanistan.
Il manque à Small wars trois fois rien pour égaler The Outcast (Le proscrit), le premier roman de Sadie Jones, il n’en reste pas moins un très bon moment de lecture.
La note de L’Ogresse: