« Rise and rise again.
Until lamps become lions. »
Après Gladiator, Une grande année, American Gangster et Mensonges d’état, nous assistons ici de nouveau à une collaboration du réalisateur Ridley Scott avec sa tête d’affiche préférée Russell Crowe (qui endosse la double casquette d’acteur/producteur) pour traiter cette fois du mythique hors-la-loi anglais Robin de Locksley mais en s’intéressant à l’homme avant que sa tête ne soit mise à prix. D’ailleurs il se nomme Robin Longstride au début de l’histoire. Suite à la mort de Richard lors de la prise d’un château français, il rentre en Angleterre afin d’honorer une promesse faîte auprès de Robert de Locksley mort alors qu’il rapportait la couronne de son cher roi. Robin usurpe alors son identité pour s’en servir comme ticket de retour vers sa terre natale.
Ridley Scott conseillant son acteur.
Pour ceux qui avaient reproché le fait que le célèbre archer soit interprété par Kevin Costner, Américain de son état, dans la version de 1991, inutile de souligner que cette fois c’est un Australien qui interprète Robin… Non mais sérieusement, il y a pourtant pléthore d’acteurs britishs magnifiquement talentueux sur cette planète ! Voilà le coup de gueule majeur que j’aurais à faire suite au visionnage de ce film. Mais il n’en reste pas moins que le charmant Russel est impeccable dans son rôle à la fois valeureux aux côtés de ses compagnons ou tendre et sensible auprès de la belle Marianne. On notera également les séances d’exercices qui lui ont probablement été nécessaires pour la scène du bain où il arbore un corps somme toute fort agréable à l’œil. J’y ai retrouvé certaines sources d’excitations comparables à celles connues lors de sa période gladiatorienne. Moi adoré toi Russell !
En ce qui concerne son pendant féminin, l’interprète de la belle et toute aussi valeureuse Marianne, la splendide Cate Blanchett est, comme à son habitude, impeccable. En même temps, nous n’en attendions pas moins de sa part. Toute en grâce avec sa silhouette élancée, ses longs cheveux et son teint de porcelaine, on comprend aisément pourquoi Robin tombe sous son charme à un point où même moi à certains moment me suis sentie lesbienne tellement ton charme charismatique crevait l’écran. Cette actrice se bonifie avec le temps qui ne semble d’ailleurs avoir d’emprise sur elle. Nicole Kidman, c’est à toi que je m’adresse.
Dans le rôle de Godefroy, on retrouvera Mark Strong qui, décidément, enchaîne les rôles de bad guys après Sherlock Holmes et récemment Kick-Ass. Son interprétation est intéressante mais loin d’égaler celle d’Alan Rickman dans le rôle du Shérif de Nottingham, version 1991 qui reste la meilleure, après toutes ces années.
Ci-dessous, au second plan. Tandis que nous retrouvons au premier plan Oscar Isaac (le Prince Jean) et William Hurt (William Marshal).
Celles qui seront tombées sous le charme de l’interprète de Mr. Darcy dans Orgueil et Préjugés, version 2006, aux côtés de Keira Knightley auront peut-être reconnu Matthew MacFayden dans le rôle du Shérif de Nottingham. Ici il est tout aussi méconnaissable que détestable, sadly.
Dans les rôles des compagnons de fortunes du héros, deux canadiens et un américain jouant des Anglais… Mais bon, nous dirons qu’après tout, les bâtisseurs de l’Amérique étaient immigrants venant du vieux monde et en particulier des serviteurs de la reine. Certains sériphiles auront reconnu Scott Grimes, qui a officié durant les dernières saisons d’Urgences. Pour ma part, je l’avais découvert auparavant dans la mini-série Band of Brothers, où il jouait un soldat aéroporté durant la Seconde Guerre Mondiale.
Les compagnons de Robin, au second plan : Alan Doyle (Allan A'Dayle), Kevin Durand (Petit Jean) et Scott Grimes (Will l'Ecarlate).
Enfin, le frère Tuck est ici fidèle à lui-même, toujours autant porté sur la bouteille. Il ajoute cependant une corde à son arc en produisant lui-même ses breuvages d’hydromel grâce au concours de charmantes petites abeilles. C'est Mark Addy qui lui prête ses traits. Si son visage vous est familié, c'est normal. Il enlevait ses vêtements dans The Full Monty en 1997 et jouait aux côtés du regretté Heath Ledger dans Chevalier en 2001. La coupe au bol monacal pourrait vous induire en erreur, mais je vous assure que c’est bien lui là-dessous cet effet capillairotracté.
Pour ce qui est du film en lui-même, on ne sent pas les 2h30 passer bien que, à mon goût, la fin fût quelque peu expéditive pour ce qui est des raisons qui rendent Robin hors la loi. À un point où lors de la bataille finale je m’étais justement demandé comment tout ceci allait être amené aux vues des événements. D’ailleurs tout le débarquement des « méchants Français » sur les côtes Anglaises n’était pas sans rappeler celui de Normandie : entre la forme des bateaux et la couleur rouge sang de la mer. La façon de filmer m’a directement fait penser au début du film Saving Private Ryan d’ailleurs rediffuser ce soir sur France 2. La participation de Marianne au combat m’a directement rappelé celui d’Eowyn dans la dernière partie de la trilogie du Seigneur des Anneaux. D’ailleurs le jeu de Crowe est très juste quand le héros fait tout pour sauver l’élue de son cœur.
En conclusion c’est un film agréable et divertissant. Ridley Scott a su renouveler le mythe en mettant en lumière Robin, avant sa période « des bois ». Mais c’est peut-être ce qui m’a manqué justement, la partie hors-la-loi que j’avais tant adoré dans la version avec Costner. En même temps il difficile de rivaliser avec un film que j’ai vu alors que j’avais une dizaine d’années et que je prends toujours autant de plaisir à revoir lors de ses multiples rediffusions au même titre que Retour vers le futur par exemple. Il faut dire qu’avec le film de 1991 est né mon attachement à ce cher Kevin dont ma mère et moi prenons plaisir à voir et revoir dans la peau de Robin des Bois à chaque fois. KEVIN !