Il a fallu trois ans à Chantal et Joël, les tenants de l’auberge Le Traquet, pour trouver le lieu idéal à la réalisation de leur projet . Originaires de Belgique, l’un avait une attache affective au Gers où il était revenu très souvent en vacances autour de Panassac. Ne trouvant pas de bâtiment à leur goût, ils ont bien failli renoncer… mais le regard de Chantal croisa une annonce immobilière intéressante : entrée dans l’agence, elle a appris que la propriété qui lui plaisait se trouvait à Arrouède. Joël se rappela immédiatement que le petit village se trouvait non loin de Panassac.
Ils ont donc fait l’acquisition de cette vieille étable, de sa grande et quelques terres où tout tombait en ruine, en Avril 1991. C’est au mois d’Août de la même année, avec les moyens du bord, que l’Auberge ouvre ses portes. Une auberge qui selon leurs désirs premiers, aurait dû être…un camping ! Mais un camping ne fonctionnant qu’à une période restreinte de l’année, surtout dans le Gers où l’affluence touristique ne dure qu’à la période estivale, ils ont préféré ouvrir une auberge avec chambres d’hôtes d’autant plus qu’au village, la dernière auberge était fermée depuis fort longtemps.
L’Auberge Le Traquet a depuis ce temps là, énormément évoluée pour devenir aujourd’hui une auberge pleine de charme, à la fois rustique et familiale dont le thème principale de la décoration est « La vache ». Normal, c’est une étable qui a été rénové pour accueillir l’auberge. Dans la salle à manger sont encore présents les enfoncements boisés des box réservés aux bovins et au-dessus des tables ce sont de magnifiques jougs transformés en luminaires qui éclairent les repas.
A l’étage, dans le couloir qui mène aux chambres, une grande fresque décore un mur, elle a été réalisée par une artiste locale : elle représente ce que l’auberge était avant, une étable, avec une grande vache blanche et deux chiens.
Mais plus encore, à l’intérieur comme à l’extérieur, vous pourrez y découvrir les médailles remportées par un paysan de la région tout au long de sa vie pour ses élevages bovins. Cet homme en a fait un généreux cadeau à l’auberge et a émis le souhait qu’aucune d’entre elles ne soient jamais vendues ! Promesse tenue par Chantal, les médailles resteront bien accrochées sur les murs et poutres du Traquet.
Au-delà de la vie à l’étable c’est la vie paysanne au sens plus large qui est représentée dans la décoration des lieux qui est très rustique et très fournie de l’extérieur jusqu’à l’intérieur. Déjà sur le chemin de l’entrée, le visiteur peut découvrir de vieilles machines agricoles et a une splendide vue sur une charrette fleurie.
Et dans toutes les pièces sont exposés ustensiles de cuisine, ancienne cuisinière, fouloir, râteaux, pressoir, sabots, pot à lait, rabot… tout ce qui rappelle la campagne, le travail de la terre, l’agriculture. C’est un véritable musée qui regorge de surprise, de souvenirs et d’histoires !
Pourquoi l’avoir nommée « Le Traquet » ? L’auberge se trouve dans un lieu dit « La Peyro » qui se prononce « La Peillro » en gascon et qui signifie « La pierre ». Il était inconcevable pour Chantal que son auberge prenne ce nom car pour les gens qui ne sont pas du pays cela serait probablement devenu par déformation orale « L’auberge L’apéro » ! Il a été découvert ensuite que la maison qui se trouvait là s’appelait « Le Traquet ». C’est un petit oiseau qui vit dans les haies, et il devait y en avoir beaucoup au moment de la construction de la maison d’où l’attribution de ce nom. Ce serait peu étonnant quand on sait que de nombreux lieux gersois tirent leurs noms du contexte naturel ! L’auberge s’appellerait donc « Le Traquet ». Un traquet dont le visage a été découvert un peu plus tard par l’enfant de la maison lors d’une escapade au musée de la Mer à Biarritz !
Le crédo de la maison : un esprit familial et de la convivialité. Les gens sont reçus avec des sourires, de la gentillesse, de l’humour… en toute simplicité, à la bonne « franquette ». Il n’est pas question d’avoir la folie des grandeurs à l’auberge Le Traquet ! La cuisine n’est pas huppée, n’a rien d’un grand restaurant, elle se veut être digne de la cuisine de nos grands-mères, permettant à chacun de se sentir chez soi sur les petites tables avec leurs toiles cirées à carreaux rouges. Un voyage au cœur de la vie paysanne d’antan, en quelque sorte ! Mais également, une gastronomie originalement métissé : les frites « à la belge » accompagnent magrets et confits … et que dire du délicieux apéritif maison composé d’ingrédient gascons et d’ingrédients belges que Chantal tente toujours de faire deviner à ses dégustateurs !
Les chambres sont toutes différentes, colorées, décorées avec goût, extrêmement bien aménagées, comportant chacune une salle de bain et des wc séparés.variant de styles anciens à des styles plus modernes. Une décoration qui est régulièrement changée ! Le renouvellement est une priorité quand on a une clientèle fidèle qui revient chaque année.
De certaines chambres, tout comme du parking ou de l’auberge, la vue est mirifique et fleurie, donnant, les jours où le temps est clairs, l’occasion parfois de contempler les Pyrénées, mais surtout la campagne environnante.
2Les jardins quand à eux, sont très fleuris, verdoyants et également décorés ! On ne peut que se sentir bien dans un tel environnement !