On savait les relations entre Nicolas Sarkozy, le parvenu de Neuilly, et Angela Merkel, l’austère ex-Allemande de l’Est, au plus bas. Le dernier geste de la Chancelière va certainement achever de les rendre exécrables.
En effet, Angela Merkel a annulé au dernier moment – fait extrêmement rare – le dîner qu’elle devait avoir hier soir avec son homologue Nicolas Sarkozy à Berlin sur la gouvernance économique européenne.
En effet, Angela, aussi bas dans les sondages que Nicolas – ce qui doit bien être le seul point commun qu’elle ait avec notre Omniprésident –défendait hier un budget extrêmement sévère au Parlement, et il s’est vite avéré que les pourparlers avec les parlementaires allaient déborder du temps imparti, rendant difficile voire impossible la rencontre avec Sarko.
Angela, en bonne Allemande, aussi pragmatique que peu diplomate, d’appeler notre Sarko national pour lui signifier qu’il pouvait rester à la niche et qu’on le re-convoquerait ultérieurement. On imagine la tête de Sarko, auto-proclamé sauveur de l’Europe, à qui Angela refusait un dîner, semblant le réduire à quantité négligeable. En même temps, à force de se répandre en commentaires désobligeants sur ses collègues européens, et de tirer la couverture (médiatique) à lui, il fallait s’attendre à un retour de bâton dans la Grande Cour de Récréation Européenne…
Mais avouons tout de même que ceci n’est guère encourageant : pensez tout de même qu’Angela a préféré continuer d’essuyer les feux des Parlementaires sur un plan de réduction d’environ 11 milliards d’euros plutôt que de voir le frétillant Sarko lui expliquer la marche à suivre dans la gestion de la crise financière européenne et lui démontrer la supériorité française.
Un conseil Mr Sarkozy : si vous ne voulez pas rester dîner tout seul, souvenez-vous que la « relation privilégiée » est un ballet qui se joue à deux, et non un solo…