C’est juste parce que les temps sont durs et qu’à des 600 euros la piaule - par jour mais avec quand même le p’tit déj inclus - c’était juste pas raisonnable. Ca faisait quand même cher pour aller brailler « allez les bleus ! » sur les gradins d’un stade de foot, déguisé façon figurant du « son et lumière » du Puy du Fou, la tronche peinturlurée avec on ne sait trop quoi. Allez savoir dans ces pays où les sauvages ne causent même pas français.
D’autant plus que, pour tout vous avouer et mondial ou pas, le foot ça nous fait d’autant plus chier que nous n’y avons jamais rien compris. Après tout c’est normal : faut sans doute être de gôche pour en saisir toutes les subtilités, pour en comprendre toute la dimension « communion populaire » dans un élan de rassemblement fraternel des vrais sportifs venus des quatre coins de la planète pour se tirer la bourre.
Madame la Secrétaire d’Etat, sachez si vous avez encore le loisir de nous lire, que nous sommes 100 % d’accord avec vous quand vous vous interrogez sur l’opportunité d’un hébergement aussi somptuaire.
Y ‘a pas de raisons qu’il n’y ait que les traders à bonus qui s’y collent question serrage de leurs ceintures en croco de chez Hermès. C’est un peu tard mais si, comme nous ne vous le souhaitons pas, vous êtes toujours à cet important poste ministériel dans quatre ans, nous vous suggérons de les loger sous la tente, à la succursale locale du camping des Flots Bleus par exemple.
Ils n’auront droit au bungalow pour six personnes avec toilettes privées et vue sur la mer que s’ils ne s’emmêlent pas trop les pinceaux en jouant à la baballe avec leurs petits camarades.