l'histoire: Harry est un junkie. Il passe ses journées à se shooter en compagnie de sa petite amie Marion, et de son pote Tyrone. La mère d'Harry décide de prendre des amphétamines afin de maigrir. Cela lui permettrait de participer à une émission télévisée. Ces 4 personnages vont s'enfoncer peu à peu dans la spirale du désespoir...
L'histoire: Les aventures tragi-comiques de Mark Renton, junkie d'Edimbourg, qui va tenter de se séparer de sa bande de copains, loosers, menteurs, psychopathes et voleurs.
Pour ce nouveau dossier cinéma, je vous propose une confrontation entre Requiem for a Dream, réalisé par Darren Aronofsky, et Trainspotting, réalisé par Danny Boyle.
Attention, il ne s'agit pas de déterminer quel est le meilleur film mais d'établir des comparaisons et des différences entre ces deux films.
Trainspotting et Requiem for a dream ont au moins un point en commun: le sujet tourne autour de la drogue et de la déchéance.
Mais chaque film a une manière bien particulière de nous plonger dans l'enfer de la dope. Dans les deux cas, on nous présente toute une galerie de personnages en proie à une dépendance et à des hallucinations terrifiantes. C'est le cas de Harry et de ses amis (dont sa fiancée) qui vont sombrer inéluctablement dans un univers sordide. La mère d'Harry devient dépendante aux amphétamines.
Son but est de participer à une émission TV qu'elle suit tous les soirs. Pour faire bonne figure lors de cette émission, elle veut absolument perdre du poids.
C'est surtout une vieille femme plongée dans sa solitude qui va peu à peu sombrer dans la folie, jusqu'aux électrochocs inéluctables. Ce qui donnera lieu à une séquence particulièrement morbide...
Pour les autres protagonistes, on a bien du mal à comprendre pourquoi ils se droguent. Le film se limite à expliquer leur déchéance, en sachant que la copine de Harry finira par se prostituer pour obtenir sa marchandise. Quant à Harry, il sera amputé d'un bras.
Et son pote Tyson effectuera un long séjour en prison, les symptomes de manque étant présents: sueurs, visage pâle, sensation de froid et évidemment bien des regrets.
Nous sommes donc en face d'un drame sans concession, définitivement sombre. Trainspotting a une manière bien différente d'aborder les choses.
Il s'agit avant tout d'un portrait peu élogieux d'une jeunesse paumée dans une société qu'ils ne comprennent pas. Ennui, chômage... Mark Renton subsiste.
Pour oublier son mal-être, lui et ses amis s'abandonnent aux plaisirs des substances illicites: ce qui leur permet de plonger dans un autre univers, celui des paradis artificiels.
Mais ce choix a un prix et un petit bébé finira par perdre la vie. Trainspotting nous plonge également dans la psychologie des personnages et dans leurs hallucinations.
Certains séquences sont très drôles, d'autres beaucoup plus glauques. La différence avec Requiem for a dream ? Tout d'abord, l'humour noir et cynique, plutôt absent du long-métrage de Darren Aronofsky.
En sachant que Trainspotting propose tout de même une note d'espoir et une porte de sortie à son personnage principal. Mais ce dernier verra bon nombre de ses amis mourir ou sombrer dans la déchéance.
Voilà pour les quelques éléments qui différencient ces deux oeuvres polémiques, en sachant que j'ai probablement oublié quelques points.
N'hésitez pas à me faire part de votre analyse.
Eelsoliver