Dans un communiqué, l’Observatoire de la liberté de création réagit contre la déprogrammation par le réseau des cinémas Utopia du film A cinq heures de Paris du cinéaste Leonid Prudovsky, distribué par Memento Films le 23 juin, « au seul motif que ce cinéaste est de nationalité israélienne et que le réseau Utopia veut faire un exemple pour marquer sa désapprobation avec l’attaque de l’armée israélienne contre la « Flottille de la liberté ».
« Cette décision de censure qui s’en prend à une œuvre pour faire un exemple, alors de surcroît que l’œuvre n’a aucun rapport avec le conflit en cours, est inadmissible, poursuit l’Observatoire de la liberté de création.
Cette punition d’un auteur israélien revient à le rattacher de force à la politique et aux actes de l’Etat dont il est ressortissant.
Cette assimilation n’est pas supportable, car elle confond citoyenneté et nationalisme, et nie la liberté et l’indépendance des auteurs, ainsi que l’autonomie des œuvres.
L’Observatoire de la liberté de création demande au réseau Utopia de revenir sur cette décision dangereuse. »