La Californie n'est pas que l'eldorado du cliché musical estival, c'est aussi l'asile balnéaire du psychédélisme doux dingue des Ganglians. Hipster quatuor de la nostalgie hippie d'une scène sur le retour, le groupe est venu représenté Sacramento et l'arrière pays du surfin'rock à la Villette Sonique. Un peu comme la Jamaïque aux Jeux Olympiques d'hiver, mais en nettement moins bronzés.
Temps écoulé. Mais pas l'interview, qui se poursuit avec Kyle - le lead guitariste - sur le chemin séparant leur hôtel de la scène, entre deux anecdotes sur leur concerts passés et leur découverte de l'Europe : « Nous n'allons jouer que quelques titres de "Monster Head Room", et pas forcément les plus demandées, comme "Vilent Brave". C'est fatiguant de jouer la même setlist pendant 3 ans. Nous voulions présenter des morceaux tout juste terminés, mais le prochain album est déjà écrit, il ne reste plus qu'à l'enregistrer. C'est la première fois que nous jouons en Europe, c'est l'occasion de se montrer sous un nouveau jour ». 17h15, le soleil est encore là mais les Ganglians tardent à jouer à cause d'un problème de son qui gangrènera toute leur prestation. Après 30 minutes de live dont la moitié de réglages, le projet du guitariste est définitivement contrarié : les Américains semblent toujours perturbés par le rendu des amplis et le bassiste, de rage, en jette son médiator en sueur. Un show poussif à cause d'un trop grand nombre de morceaux décousus, incomplets et bancals, dont on soupçonne néanmoins l'étrange mélancolie catchy, déjà présente sur Monster Head Room. Déception passive malgré une puissante version de Voodoo, que le groupe parvient à caler, avant de quitter la scène. Cruel manque de temps... Ganglians ou la frustration du timing.
Ganglians // Monster Head Room // Weird Forest
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