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Les bons du trésors français deviendraient-ils infréquentables ?

Publié le 07 juin 2010 par H16

Oui, je sais, on va me reprocher de faire une fixette ; je suis tombé (bing pouf aïe comme ça) sur le dernier billet d’Axel Korbel dont le titre est, grosso-modo, celui que j’ai choisi ici.

En voici une traduction globale (mais pas mot à mot, vous me permettrez de conserver un peu de mon style).

Il semble qu’avec l’augmentation brutale du spread (différence de taux) entre les bons français et les bons allemands, les bons français s’échangent … disons moins bien. Ce qui n’est pas du tout ce qui est sensé se passer dans un pays pour lequel, je cite Baroin, notre frétillant ministre du Trou Colossal et des Finances En Perdition, «  la signature … est une signature refuge. »

Et pourtant, ça se produit. Et ça pourrait bien empirer s’il prenait la lubie à la BCE d’acheter les bons français, comme pour la Grèce. En gros, trois éléments rigolos se détachent :

1. L’euro devra bel et bien se casser la figure. Ceci est probablement le seul objectif que la BCE remplira sans trop de problèmes si l’on tient compte des bisbilles constantes entre les différents membres de l’union, comme l’annulation du petit dîner entre Angela et Nicolas le montre assez clairement.

2. La seconde étape consistera, si la dévaluation de l’Euro ne suffit pas, à proposer une restructuration de la dette des vilains petits canards européens. Comme ils s’annoncent de plus en plus nombreux, ça promet là encore une jolie partie de plaisir. Evidemment, cette restructuration – douloureuse – est à mettre en balance avec un défaut de paiement pur et simple – encore plus douloureux …

Cette période de restructuration, qui ne pourra échapper à voir des faillites partielles ou totales de banques, devra être menée de main de maître notamment pour éviter un bank run (tout le monde se précipite pour vider son compte). Avec les fines équipes au pouvoir actuellement, on se doute que la partie n’est pas gagnée d’emblée.

3. Et cette dernière période nécessitera le support des membres du G20, notamment dans la partie qui consistera à restructurer aussi les dettes du secteur privé. Là encore, on ne peut pas tout miser sur les couilles en béton de nos dirigeants, ni sur leur lucidité et leur totale concentration ; leur track-record parle moyennement en leur faveur.

La lueur d’espoir, c’est que nous n’en sommes pas encore là.

Youpi youpi.

Mais à en juger par l’assèchement en acheteurs de bons d’un côté, et la constante obstination des leaders européens à ne rien faire du tout et en parler bruyamment de l’autre, on comprendra que le chemin de moindre résistance se résume à une spirale. Descendante.

(article complet en anglais sur Baseline Scenario)



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