"Sous peine de mort".
On va dire, "elle exagère encore celle-là !".
Non, je n’exagère pas.
Amis, camarades, nous sommes au bord du précipice. Au bord d’un nouvel avènement fasciste.
Au bord de notre mort sociale et politique, et pour beaucoup, au bord de notre mort physique, si nous n’entrons pas , les plus nombreux possible,organisés, déterminés, en lutte partout où cela est possible, vite, maintenant.
Il faut stopper la machine infernale.
De Paris à Gaza, en passant par Rome, Madrid, Athènes...
De la guerre de classe à la guerre civile, en passant par la guerre impérialiste contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes...
La guerre, les guerres sont à nos portes désormais.
Dans quelques semaines, dans quelques mois, dans quelques années.
Si nous perdons maintenant, cela ira vite.
Volontairement, je ne vais me concentrer que sur les aspects purement économico-politiques de cet immense raz-de-marée capitaliste qui menace de nous engloutir, mais il va de soi que la plupart des conflits, blocus, arraisonnements, qui ont lieu actuellement dans le monde et prennent les masques de "guerres de religion" ou de "lutte contre le terrorisme", ou encore, de "conflits ethniques", sont à lire à l’aune de cette mutation du capitalisme mondialisé.
Depuis fin 2007, début de ce que l’on a appelé la "crise des subprimes" (qu’on pourrait traduire par "crise des surprimes d’ hypothèques") aux USA, le capitalisme mondialisé est entré dans une phase d’offensive et d’agression caractérisée, aiguë, contre l’immense majorité du prolétariat, actif ou non.
Ces attaques prennent différentes formes en fonction des endroits du monde où elles se déploient.
De locale et sectorisée, la "crise des subprimes" s’est rapidement transformée en "crise économique" puis en "crise mondiale", amenant ensuite la "récession", comme cela était tout à fait prévisible compte tenu des différents éléments économiques, financiers et politiques caractérisant l’état de développement actuel du système capitaliste dans le monde.
L’une des causes principales de cette crise est à l’évidence la lutte toujours renouvelée des capitalistes pour le maintien de leur taux de profit, profits qu’il s’agit non pas seulement de maintenir mais d’augmenter.
Cette lutte avait pris du plomb dans l’aile, ces dernières décennies.
Nous étions dans une sorte de "paix armée". Et qui peut refuser la paix, même armée?
Paix armée au cours de laquelle, hélas, faute notamment pour nos organisations politiques de maintenir un haut niveau revendicatif, des objectifs exigeants, nous nous sommes laissés désarmer. Il faut dire que ce n’est pas simple de maintenir un niveau d’exigence politique élevé quand on a assez à manger, assez de vacances, assez de plaisirs et de confort...
"(...) toutes les puissances de l’argent, l’argent qui corrompt, l’argent qui achète, l’argent qui écrase, l’argent qui tue, l’argent qui ruine, et l’argent qui pourrit jusqu’à la conscience des hommes !" (1971, dixit Fr. Mitterrand, qui s’y connaissait sans doute). L’argent qui corrompt tout, oui, y compris les caractères les mieux trempés. Il y a tant à dire sur le pourquoi nous nous sommes laissés désarmer ces dernières décennies... Cela peut se résumer en quelques mots : "moment d’équilibre de la lutte des classes".
Mais revenons à leur "crise".
Le terme même de "crise" est employé depuis près de trois ans dans la plupart des grand médias de façon manipulatoire, pour essayer de nous faire croire que cette crise n’aurait pas de responsables particuliers, qu’elle serait une sorte d’accident, qu’elle serait "folle" et n’aurait pas de "logique propre", et qu’évidemment, nos gouvernants s’emploieraient à lutter pour la résorber...
On entend beaucoup dire, à commencer par le gouvernement français, et par Sarkozy, qui tente ainsi d’apparaître comme une sorte de "chevalier blanc" au G20, ou au sein de l’UE, ou ici, en France, que "la financiarisation" du capitalisme rendrait le système "fou", induisant l’idée que c’est un "dysfonctionnement" d’un système et que, s’il n’y avait pas cette "financiarisation", ou que si elle était "moralisée" (comme si c’était possible !), le système serait plus acceptable et moins injuste.
C’est évidemment complètement faux, et nous ne sommes pas dupes.
Si il n’est certes pas raisonnable de dire que untel ou untel aurait déclenché sciemment la crise à un moment donné , précis (du moins en l’état de nos connaissances objectives) , nous savons bien que c’est la construction, la nature même du système capitaliste qui a abouti à ce que la bulle spéculative immobilière dans le monde, qui fondait les profits de nombreuses institutions bancaires (dont certaines ont purement et simplement coulé depuis), en "explosant", déclenche un cycle dit "de crise" de grande ampleur.
Karl Marx et d’autres ont démontré cela mille fois mieux que moi.
Cette "crise des subprimes" elle-même est d’ailleurs en réalité ni plus ni moins qu’une énième version des crises, bien connues, dites de surproduction, puisque les "subprimes" n’avaient au fond pour but que de permettre aux promoteurs immobiliers américains d’écouler à des prolétaires déjà gravement paupérisés par le contexte de leur économie locale, des maisons qui, sans ce système de sur-endettement généralisé des particuliers, (sur-endettement ensuite financiarisé, "titrisé"), n’auraient jamais trouvé preneurs !
Ce qui aurait gravement pénalisé la recherche des profits dans le domaine de la construction et de la promotion immobilières, et ainsi, tout un pan du capitalisme américain localisé dans les frontières US.
En l’occurrence donc, le système des subprimes permettait de remplir trois objectifs idéologiques, économiques et financiers :
maintenir une partie du prolétariat américain dans l’illusion que le "rêve américain" fonctionnait encore, et corrélativement, continuer à "exporter" ce rêve à l’étranger
écouler par tous moyens des productions non délocalisables qui n’auraient pas trouvé preneurs, faute de fonds
et permettre des rendements financiers à des établissements bancaires qui se seraient sans doute effondrés plus tôt sans cette bulle.
Mais évidemment, construire un château de cartes sur du sable a toujours ses limites, limites qui sont celles de la réalité physique du sable !
Pour clore ce chapitre introductif sur le rappel du départ de la crise actuelle, une interview d’un patron du notariat français dans le Figaro du 13.10.2008 révélait déjà un fait "troublant" : la crise des subprimes était parfaitement envisagée par le FBI (rien que ça...) dès octobre 2007, je cite :
"en octobre 2007, un agent du FBI à Washington, Scott Broshears, a déjà fait passer un message alarmant aux représentants du notariat sur la crise des hypothèques américaines" !
Puis, cette crise des subprimes, en se répandant logiquement au reste de l’économie, a permis aux capitalistes du monde entier, dans un contexte politique favorable, de reprendre l’initiative contre le monde du travail, et de se saisir de nouvelles opportunités pour engranger à leur tour plus de profits, et plus d’argent.
Il serait donc inexact de ne résumer cette crise qu’à une crise du "capitalisme financier" et d’accréditer ainsi implicitement l’idée que seuls certain type de capitalistes seraient actifs dans cette crise .
En effet, c’est bien à une crise de l’économie dite réelle (et non pas "virtuelle") que nous assistons, et, le capitalisme industriel est évidemment partie prenante dans ce gigantesque battage des cartes auquel nous assistons actuellement, contre nous .
Bien qu’ayant des intérêts antagonistes à certains égards, bien que vivant en leur sein même des contradictions indubitables, capitalisme financier, capitalisme bancaire et capitalisme industriel sont tous de la partie dorénavant, de toutes leurs forces, économiques, médiatiques, idéologiques, pour tirer leur épingle du jeu et pour mettre le prolétariat à genoux, dans le but exclusif de gagner toujours plus.
L’économie mondiale est de plus en plus fortement imbriquée ; de nombreuses banques aujourd’hui sont partie prenante du capital de fonds qui détiennent des pans entiers d’une industrie dans un pays, et ces banques sont elles-mêmes en partie détenues capitalistiquement par des fonds dits souverains, et des fonds dits "hedge funds".
C’est de cette manière que les intérêts industriels, économiques et financiers d’un pays ou désormais, d’une zone monétaire, sont devenus extrêmement dépendants les uns des autres, à une échelle qui dépasse désormais de beaucoup l’échelle dite "nationale".
Cela donne plus de pouvoirs, un pouvoir de destruction plus massif, d’un côté, aux capitalistes, mais cela peut également les fragiliser d’un seul coup, si la résistance salariale et populaire parvient à leur mettre des bâtons dans les roues sur tel ou tel sujet important.
Car c’est bien dans le cadre de cette crise énorme que nous devons situer les nombreuses attaques qui ont lieu en Europe et notamment dans la zone dite "zone euro", et particulièrement en France, contre ce que l’on pourrait appeler le "peuple du travail", y compris désormais dans son aspect "civique" (je pense aux politiques ultra-répressives, sécuritaires, aux atteintes contre les libertés publiques, et individuelles, au démantèlement des systèmes judiciaires hérités des Lumières...).
Si on veut bien adopter la bonne "grille de lecture", celle que commande la raison, de ce que nous vivons actuellement, nous voyons immédiatement que les attaques qui montent graduellement, notamment contre notre système de retraite, ou contre le statut et la paie des fonctionnaires, sont en réalité des attaques contre un certain modèle de société issu, pour la France, du Conseil National de la Résistance, fondé sur des valeurs comme la solidarité, la défense et la promotion des services publics, les biens jugé essentiels mis en commun.
Les attaques visent un double héritage : celui de la Révolution française (et de ses exportations à l’étranger), et celui du monde libre issu de la victoire des forces anti-fascistes lors de la seconde guerre mondiale.
Denis Kessler, un des patrons des patrons en France, nous en avait d’ailleurs déjà prévenu par voie de presse il y a plusieurs mois maintenant : démanteler l’héritage du CNR.
Ces attaques, politiques, économiques, ne sont pas des "erreurs" ni des "coïncidences", ni même de simples mesures "d’austérité", ou "d’économie", mais sont bien des éléments d’une stratégie globale (même si elle n’est pas dirigée par un chef, c’est une stratégie globale) de toute une partie du bloc capitaliste.
Dans un double mouvement qui consiste à la fois :
d’une part à profiter à fond de marchés dits émergents liés à la constitution d’un embryon de classe moyenne et à une augmentation du pouvoir d’achat d’une grande partie des salariés dans ces pays (Inde Chine...)
d’autre part à dépouiller les pays dits "développés" (notamment en Europe) en délocalisant la production industrielle et une partie de la production du tertiaire dans ces pays dits "à bas coûts salariaux",
le capitalisme mondialisé, l’impérialisme, les impérialistes, comme on disait autrefois, doivent également absolument :
mettre les peuples d’Europe à genoux devant les marchés financiers et les capitalistes de tous poils.
saccager les acquis sociaux obtenus par les combats de la classe ouvrière et du prolétariat en terme de retraites, de couverture des périodes d’inactivité (chômage, maladie...), de la répartition des richesses créées (salaires...) ...pour rendre de nouveau profitable pour les capitalistes, les pays fondateurs de l’ex-CEE, pays dont les peuples sont coupables, aux yeux de nos exploiteurs, de percevoir encore "trop" de congés payés, "trop" de retraites, trop de services publics, bref, trop de ce que l’on peut appeler du "salaire socialisé" et "d’acquis sociaux".
semer la discorde et la guerre partout où cela leur sera profitable.
Car on ne se révolte plus quand on est "cassés". On ne se rebelle plus quand on est à moitié mort. On ne mène plus de résistance quand on a perdu batailles sur batailles.
Ce n’est donc pas un hasard que tout semble s’enchaîner presque parfaitement, sur tous les plans, à l’échelle française, européenne, et mondiale, et notamment :
crise des subprimes, crise financière, crise industrielle, spéculation sur la zone euro, chômage de masse organisé, précarisation accrue des jeunes, des vieux ,des sans emploi, sabotage des retraites, casse puis vente au privé des services et du patrimoine immobilier publics, gel ou baisse des traitements des fonctionnaires, des salaires dans le privé...
tout ceci est bel et bien lié, dans le seul objectif partagé par tous les capitalistes, de l’augmentation constante de leur taux de profit !
Et pour cela, jamais le capitalisme, quelle que soit sa "couleur", n’a reculé, devant rien.
Ni devant la disparition de vies humaines, ni devant le saccage de la planète.
Pendant ce temps, une fraction des capitalistes du sous-impérialisme européen, plus liés à l’Union Européenne et à la zone euro, plus dépendants que d’autres d’une certaine vitalité de cette zone pour leurs affaires et leurs profits, plus portés à une sorte de fordisme, essaient également de tirer leur épingle du jeu.
Eux aussi essaient de profiter de cette crise mondiale, pour payer moins cher les salaires, étendre leurs délocalisation dans les pays de l’Union Européenne où le dumping social est rendu possible...
Quelle que soit la taille des capitalistes, leur origine, leur branche d’activité, tous, aujourd’hui, ont le même objectif en commun : se faire du gras, nous exploiter davantage, augmenter la productivité, donc, la durée du travail et baisser les salaires, toutes les formes de salaires.
Cela se manifeste à tous les échelons contre nous :
En France, les premières attaques d’ampleur ont eu lieu contre les fonctionnaires et assimilés (hôpitaux, éducations, transports, énergie) et contre salariés de l’industrie, notamment contre les ouvriers de l’industrie automobile et textile et pour commencer, dans les entreprises anglo-américaines type Ford, Goodyear, ou dans les industries complètement multinationales (Renault...).
Ensuite, "crise" aidant et servant de prétexte, d’opportunité de rêve aux propriétaires du capital, dans tous les domaines, privé, public, tertiaire, industrie, on a vu s’inscrire une énorme course à l’augmentation des profits.
La "crise de la zone euro", qui a débuté elle par l’histoire à dormir debout de "la dette grecque", et a déclenché toute une vague de "plans d’austérité", en réalité, des plans de dressage et de spoliation de la grande majorité de la population, en Europe, en France, en Italie, en Espagne, au Portugal....est une manifestation, non seulement de la rapacité des spéculateurs financiers mais encore, de la faiblesse intrinsèque (voulue par certains de nos soi-disant "alliés") de la zone euro et de l’Union Européenne actuelle, sous leadership allemand et anglo saxon.
L’attaque concertée, et prévue depuis belle lurette (souvenez-vous, cela a commencé avec Balladur...), contre notre système de retraite, est impérativement à replacer dans ce contexte historique, le mot n’est pas trop fort, que nous vivons actuellement, où le capitalisme mondialisé prend un nouveau tournant.
Nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus, délier cette lutte pour les retraites de la lutte pour le choix de société que nous voulons.
Voulons-nous être encore un peu la France, et l’être même encore mieux, la France, ce pays si particulier où le capitalisme a toujours été contrebalancé par des mouvements populaires imposant des victoires sociales fortes, ou voulons nous d’une société à l’allemande, à l’anglo-saxonne? Ce pays où fut un temps (1791-1793) des hommes et des femmes ont pensé qu’il suffisait de donner à son pays pour avoir le droit d'y vivre en paix, quelle que soit sa nationalité d'origine?
Voulons-nous d’un modèle de société avec, pour résumer, la création d’un nouveau marché à exploiter, celui de la pauvreté, de la précarité?
Avec des salaires de pauvres pour acheter dans des magasins de pauvres de la bouffe de pauvres à nos enfants qui rentreront d’une école de pauvres avec leur grand père qui aura une retraite de pauvre le temps que leurs parents rentrent d’un travail qui les surexploite pour engendrer une "crise des subprimes" à l’européenne? !
Voulons-nous vivre dans un pays où notre voisin africain, qui nous invite pour le maffé, sera expédié en moins de deux heures à Roissy avec un billet simple, où Li-Peng, le petit copain d’école de votre fille, sera enfermé en centre de rétention, en attendant que la "justice" se prononce sur son sort? Dans un pays où les pauvres vont continuer à s’accumuler dans des tentes, sur les bords du périphériques ou dans les bois, où nos filles et nos garçons vont aller se prostituer pour payer des études qui ne leur apporteront plus rien ou presque?
Non, si nous sommes adhérents à un syndicat, à un parti, à une association, si nous sommes militants progressistes, communistes, socialistes, pacifistes, aujourd’hui encore, c’est que nous ne voulons pas de cela.
Nous voulons garder notre modèle social, et mieux, non seulement le garder mais l’améliorer encore, le dépasser, lui donner une dimension véritablement humaine qu’il n’aura jamais sans ces combats de fond menés quand ils doivent être menés.
Pour cette raison, d’abord, nous devons unir impérativement toutes les forces de bonne volonté qui sont désireuses de se battre, non pas seulement contre Sarkozy, non pas du tout pour "moraliser le capitalisme", mais bien contre le capitalisme, et pour une révolution socialiste, sans diviser sur des sujets de foulard, de couleur de peau, de cultures...
Dans cette perspective historique, chacun a son rôle, chacun d’entre nous a une tâche, plus ou moins importante, à accomplir.
Chaque petite pierre que nous pouvons mettre dans le jardin capitaliste au travers des luttes quotidiennes pour ouvrir une négociation annuelle, pour faire tenir des élections de représentants du personnel, chaque carte de syndicalisation remplie, chaque nouveau FNI perçu, dans les syndicats, dans les UL, chaque ami ou collègue amené à une manifestation, à une grève, mais également, chaque gros rocher porté collectivement sur des questions comme les retraites, les conditions de travail, les services publics, l’emploi et les salaires, sont des coups portés au capitalisme.
Ce sont des éléments qui se tiennent ensemble, et sur lesquels nous devons fonder notre avenir et celui de nos enfants.
Et il n’est plus question de se laisser diviser, ni de diviser. Ni ceux qui luttent, ni les sujets de combat. Tout se tient, et nous devons tout tenir. Le traître portera le masque de la division. Il dira qu’on ne peut pas lutter contre le capitalisme à coté d’une femme qui porte un foulard. Il dira qu’on ne peut pas manifester pour la Palestine à côté de religieux.
Nous qui ne voulons pas être divisés, c’est avec ces petites pierres quotidiennes, ponctuelles, et ces gros rochers, que nous devons d’une part construire notre rempart contre les agressions capitalistes, quelles que soient leurs formes et leur ampleur, et d’autre part, impérativement et en même temps, construire un pont vers cet autre modèle de société que nous sommes de plus en plus nombreux à appeler de nos voeux, pour lequel nous nous battons.
Pas simplement "anti"-capitaliste, mais résolument anti-fascistes, communistes, socialistes ! Révolutionnaires. POUR autre chose que ce que dans quoi nous pataugeons actuellement, ici et dans le monde entier. De Paris à Gaza.
Il est l’heure, pour nous toutes et tous, d’assumer encore davantage en actes les mots que nous avons choisi, il y a parfois longtemps pour certains d’entre nous, pour nous désigner aux "autres".
D’assumer de ne pas être seulement "anti" mais surtout "pour". Et de dire ce dont il s’agit dans ce "pour". Et nous éviterons ainsi les faux-amis qui ne feront que nous conduire au précipice.
Contre le capitalisme. Contre la guerre.
Pour la fraternité, pour la solidarité, pour l’égalité, et pour la liberté.
Celles des hommes, celles des peuples, celles des arbres, de l’eau et de l’air.
Pas celles des marchés, pas celles du fric, des banques, des actionnaires.
Pour la révolution et pour le socialisme , donc, partout dans le monde.