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Synopsis: lors d'une visite dans un musée, le Docteur va faire une étrange découverte sur une peinture de Vincent Van Gogh. Il est donc temps pour lui et Amy de rendre une petite visite au célèbre peintre.
Vincent Van Gogh devient officiellement mon personnage historique préféré de la série. J'ai trouvé le personnage et son interprète fabuleux. Il m'a vraiment touché.
Il faut dire, le peintre est particulièrement attachant et nos deux travelers vont vite se laisser charmer par sa folie mais surtout par sa détresse d'homme seul et dépressif.
Le Docteur ne va jamais aussi bien porter son nom; on le sent tellement enclin à aider cet homme, c'est vraiment attendrissant à voir. C'est d'autant plus flagrant qu'Eleven a jusqu'ici été quelqu'un de très détaché vis à vis des autres.
Ainsi même si cela est plutôt perturbant au premier abord de voir Van Gogh voyager dans le temps jusqu'au musée de Paris, j'ai trouvé cette scène (malgré un fond sonore musicale plutôt inhabituel dans la série) vraiment sublime.
Comme Amy et le Docteur, on est vraiment heureux pour lui qu'il se sente enfin aimé, lui qui a été rejeté toute sa vie.
Tout comme son amitié avec Amy et le Docteur. Il s'attache à eux si fort et si vite. On sent à quel point il est seul, et ça fait drôlement mal au coeur.
du coup, cette petite scène dans l'herbe, où les trois amis se prennent la main aurait pu être culcul la praline dans d'autres circonstances, elle est ici tout simplement belle et poignante.
Si l'émotion et la mélancolie sont les sentiments dominants de l'épisode, les scènes comiques vont malgré tout avoir leur place:
Amy et le Docteur en ultimate fans du peintre
Les vols planés absolument mémorables de Docteur
son combat acharné contre..du vent...
son incapacité à rester inactif et silencieux plus de 5 secondes...
Is this how time normally passes?
Really slowly.
In the right order.
Mais au delà de l'aspect adorable et lumineux du personnage de Van Gogh, l'épisode va être également un important tournant dans la relation entre Amy et le Docteur.
Pour cela je rappellerais cette fameuse scène mystérieuse dans la forêt du Byzantium où il semble que nous ayons eu la vision de 2 personnalités du Docteur: le Docteur froid et distant avec Amy d'un côté et celui qui vient la rassurer, doux et prévénant de l'autre. Ce changement d'attitude dans cette minuscule scène avait interpellé tout le monde.
Et bien pour moi, cette deuxième facette du Docteur prend naissance à partir de la mort de Rory. C'est particulièrement flagrant dans cet épisode.
Même Amy se rend compte d'un changement de comportement du Docteur et elle le dit clairement dès le début de l'épisode.
Thanks for bringing me.
- You're welcome.
- You're being so nice to me.
- Why are you being so nice to me?
- I'm always nice to you.
- Not like this.
Et tout l'épisode va clairement nous montrer ce changement. Le Docteur est bien plus attentif à Amy, plus tactile même. On sent qu'il a enfin brisé les barrières qu'il s'était imposé de peur de trop s'attacher, et on retrouve donc le Docteur bienveillant, tactile avec ses compagnes (surtout à la période de Rose).
C'est particulièrement évident lorsqu'il la réconforte dans le musée à la fin.
Et plus subtilement à travers les regards qu'il lui lance, quand elle ne le regarde pas, cette peur qu'il a de la voir souffrir.
Toute l'attitude qu'il a envers elle est plus protectrice que jamais. On sent toute la culpabilité qu'il porte et à quel point il veut prendre soin d'elle maintenant, c'est vraiment touchant à voir.
Ainsi Rory, malgré sa mort, va hanter tout l'épisode et pas seulement à travers certaines paroles et regards du Docteur,
Doctor: - Here's the plan. Amy, Rory.
Amy: - Who?
Doctor: Sorry, um, Vincent.
Mais aussi par Amy, qui contrairement à ce qui était annoncé ne l'a pas totalement effacé de sa vie. On le sent présent, quelque part, tout au fond d'elle. Même Van Gogh va le sentir.
Oh, Amy.
I hear the song of your sadness.
J'avoue avoir été rassurée de voir qu'on ne rayait pas Rory de la série d'un coup de (fissure) balai. On prend ici le temps de le pleurer (inconsciemment d'un côté, et en silence de l'autre), cela rend sa disparition plus "facile" pour le spectateur (enfin pour moi quoi).
donc comme d'habitude l'épisode qui se veut assez léger et anodin à la surface possède en arrière plan une grande importance au niveau psychologie des personnages. Pour le Docteur avant tout, qui retrouve le côté sentimental quelque peu refoulé depuis la régénération, et pour Amy, qui semble porter une nouvelle fragilité et sensibilité en elle.
Bref, un épisode particulièrement réussi, qui nous ramène vers un côté beaucoup plus émotionnel de la série, côté quelque peu négligé depuis le début de cette nouvelle saison. Vincent Van Gogh est un personnage historique particulièrement attachant, et sans doute, le plus réussi depuis bien longtemps.