Annoncé la première fois en 2005, Alan Wake s’est montré discret, trop même, si bien que l’on pensait que le projet avait été abandonné. Et bien non puisque depuis 2009, Remedy nous livre des screenshots du jeu, des images inédites, etc … Cependant, Remedy sait rester discret sur son bébé. Vient l’année 2010, et plus précisément le mois de mai, date de sortie d’Alan Wake. Le jeu tient-il toutes ses promesses ? Verdict …
La lampe torche est votre seule amie
Vous incarnez donc Alan Wake, un écrivain qui souffre du syndrome de la page blanche. Il n’arrive plus à écrire le moindre scénario potable. Dommage pour un écrivain à succès. Alice, sa femme, l’emmène donc en vacances dans la petite ville de Bright Falls, histoire qu’Alan se repose et recommence à écrire tranquillement. Très vite, les choses dérapent et Alice disparait. Alan va donc tout mettre en oeuvre afin de récupérer sa dulcinée. Alan Wake entraine donc le joueur dans une perpétuelle bataille entre l’ombre et la lumière. Le scénario, bien écrit, propose plusieurs rebondissements et vous aurez du mal à vous séparer de la manette une fois le jeu lancé. Le joueur est pris dans l’histoire, divisée en épisode (comme une série télévisée). Au début de chaque épisode, vous aurez un résumé de ce qui s’est passé dans l’épisode précèdent, histoire de bien vous replonger dans l’ambiance. L’histoire prendra de l’ampleur au fur et à mesure des six épisodes du jeu. Tous les personnages sont charismatiques et ont de l’importance dans l’histoire. Vous découvrirez donc les différents aspects de Bright Falls au travers des personnages secondaires. Si Bright Falls est une charmante petite ville la journée, vous allez vite comprendre que la nuit est totalement différente car les possédés vous donneront du fil à retordre. La fin d’Alan Wake peut s’interpreter de plusieurs façons, libre à vous de choisir laquelle.
Les oiseaux !! Les oiseaux !!!
La journée, vous enquêterez à votre rythme sur la disparition de la femme d’Alan. La nuit, les choses se corsent, le rythme s’accélère. Équipé d’une simple lampe torche au départ, vous vous baladez dans les forets de la ville, toujours à la recherche d’Alice. Cependant, vous vous faîtes agressés assez souvent par des hommes possédés par l’Ombre Noire. La seule façon que vous avez de les éliminer, c’est de les viser avec votre lampe torche, puis de les éliminer avec votre revolver. Les armes et munitions sont plutôt rares dans le jeu, je vous conseille donc d’économiser au maximum les munitions. Essayer de collecter également des piles (et pas n’importe lesquelles, des Energizer s’il vous plait), histoire d’alimenter votre lampe torche. Des projecteurs sont également dissimulés dans la foret pour vous aider à lutter contre les possèdes. En plus des revolvers, vous aurez des fusils à pompes, des feux de détresses, des feux à mains et des grenades incapacitantes. Avec tout cet arsenal, vous ne devriez pas avoir de problèmes pour venir à bout des ennemis … et objets. Et oui car dans Alan Wake, il n’y a pas que les hommes de possédés. Les objets peuvent aussi vous attaquer pour n’importe quelle raison. Ainsi, un wagon de train pourra vous foncer dessus dans le seul but de vous tuer. Pour détruire les objets possédés, vous devez les viser un certain temps avec votre lampe torche. Prenez aussi garde aux oiseaux (référence au film du même nom) qui fonceront parfois sur vous. Cependant, le jeu reste assez linéaire. En effet, vous vous contentez de suivre des chemins dans la foret, avec pour seul éclairage votre lampe torche, et vous tuez les ennemis. Mais cette linéarité n’est pas vraiment ressentie puisque l’ambiance prend largement le dessus.
Des situations de jeu intenses vous attendent
Alan Wake propose également au joueur des phases en véhicules. Admettons le tout de suite, les voitures se manient très mal. Certes, le principal avantage, c’est que les voitures vous permettent d’éliminer les ennemis très rapidement. Mais la maniabilité affreuse reprend vite le dessus et on est content de se retrouver à pied. Alan possède des animations parfois rigides, lors des sauts notamment, et les bugs de collision sont assez fréquents. Le joueur pourra aussi, si il le souhaite, s’adonner à la collecte des thermos à café, dissimulés tout au long du jeu. Il pourra aussi détruire des piles de canettes vides (cela n’a aucun intérêt, si ce n’est de débloquer un succès). La partie la plus intéressante de la collection, c’est de ramasser les pages de manuscrit, dissimulées également tout au long du jeu, et qui vous permettront d’en apprendre plus, beaucoup plus sur l’histoire. Et toutes les collectionner ne sera pas une partie de plaisir puisque certaines sont vraiment bien cachées. Collecter certaines pages de manuscrit vous demandera de recommencer le jeu une deuxième fois, en mode cauchemar, afin de toutes les collecter. Alan Wake a de quoi ravir les joueurs puisqu’il propose une durée de vie honorable (comptez 15h de jeu environ pour parvenir à la fin de l’aventure).
Un des nombreux paysages de Bright Falls
Toujours en ce qui concerne la collection, plusieurs radios et télés sont éparpillées au long de votre périple. Les écouter vous permettra d’en apprendre plus sur Bright Falls. Alan Wake nous plonge donc dans une bataille sans merci entre la lumière et les ténèbres. Essayer de ne pas vous faire toucher par les possédés et tout ira pour le mieux. La lumière est source de sécurité, et vous permettra de regagner lentement mais surement votre santé. Le seul conseil que je pourrais vous donner sera de rester le plus possible dans la lumière, votre vie en dépend. Alan Wake s’annonçait comme un thriller psychologique, pari réussi puisqu’il parvient à nous déstabiliser. Une suite sera surement au rendez vous, et on espère qu’elle soit au moins du même niveau.
Les 5 ans de développement nécessaire pour le jeu ont fortement servi puisque Alan Wake s’impose donc comme une référence dans les jeux d’horreur et doit absolument faire partie de votre ludothèque (enfin du moins pour les fans). Alternant à merveille les phases intenses et les phases de repos, le jeu vous plongera dans une ambiance rarement égalée. Alan Wake tient ses promesses et fait l’effet d’une bombe dans le monde du survival horror. L’année 2010 est décidément une très bonne année en ce qui concerne le jeu vidéo.