En grande fan de Sex and The City devant l’Eternel, il était évident que j’allais aller voir ce deuxième film. Mais je n’allais pas non plus me précipiter : pas question de faire la queue dès le mercredi, j’ai ma fierté et de toute façon, je ne pouvais pas, j’avais piscine (ou presque). Du coup, j’y suis allée le samedi, avec l’appréhension que la salle soit complète. Faudrait quand même pas que le film me passe sous le nez…Que nenni, il restait 500 places, pas de quoi jouer des coudes pour se frayer un chemin dans la salle obscure.
Première déception : le générique. Oui, c’est Alicia Keys, oui ça parle de New York, mais moi je voulais quand même pouvoir fredonner l’air de salsa qu’on connaît toutes : tu tu tu tu, tu tu, tu tu du du…ta da da da da da da nana…(si si essayez, c’est exactement ça
). Globalement, le film est bien meilleur que cette espèce de bouse intersidéarle qu’était le premier volet, et ça c’est positif. Il y a de jolies scènes, comme celles où Miranda et Charlotte se saoûlent de cocktails pour oser se confesser que leurs enfants les rendent dingues, et des répliques cultes comme lorsque Samantha n’hésite pas à surnommer un touriste sexy perdu dans le désert « Lawrence d’Arabite ».Mais il y a aussi (et surtout) le côté trop : trop de tenues, trop bling bling…Certes, on s’y attendait, mais quand même. Elles font une balade à dos de chameaux en Jimmy Choo de 15 cm de talons dans le désert…Excusez moi mais pour avoir fait des ballades dans le désert en Jordanie, je peux vous dire qu’on ne ressemblait pas DU TOUT à ça : on était plutôt en mode Décath que robe longue Dior et talons aiguilles, et pas coiffées (entre le vent, le soleil, le sable, on finit par se rendre à l’évidence : ça ne sert à rien d’essayer) que brunshinguées à mort avec le maquillage qui va bien..Bref, pour le réalisme, on repassera…ou pas.
Elles en deviennent presque pathétiques à être toujours aussi parfaitement mises, même au quotidien. C’est sûrement la bonne vieille rébellion contre les icônes mais à les voir porter pour 600 000 $ de fringues, des boucles d’oreilles de dont on se demande comment elles ne leur décrochent pas les oreilles et des Louboutins en toutes saisons, j’avais envie de leur gueuler « Mais lâche un gros pet devant la télé et détends-toi !!!!! » (oui c’est moche de tuer ses idoles).
Mais ce qui m’a peut-être le plus déstabilisé, c’est que j’ai réalisé que je n’étais plus dans la cible. A ma décharge, j’ai découvert Sex and The City très tard, l’an dernier pour être précise. Je me suis donc avalée l’intégrale de la série d’un coup. Et je m’identifiais beaucoup plus à ces trentenaires qui cherchent l’homme idéale qu’à ses femmes-ceintres, mariées et mamans.
Mais même si le temps a passé, même s’il manque un truc à ce film, mais quoi ?…Ah oui, une intrigue par exemple. Même si Abu Dhabi a été filmé au Maroc et que certaines scènes sont cliché à mort, on retrouve toujours les personnages de la série avec autant de plaisir. Et on passe quand même un bon moment avec nos vieilles copines…Et Big (ha, soupir). Et Aidan (ha, soupir 2). Bref, on ne s’en lasse (presque) pas !