Certaines situations en entreprise sont synonymes de danger et le sentiment de peur que nous percevons est parfois légitime. Dans d’autres cas, il se produit une mauvaise interprétation de la réalité et le manque de discernement nous amène à réagir de manière disproportionnée. Il est grand temps de découvrir ou de redécouvrir notre système émotionnel afin de mieux adapter nos réactions à notre environnement. Lorsque ma vie est en danger, mon mécanisme de peur est bien approprié. Maintenant si je réagis de la même manière parce que j’ai peur qu’il pleuve aujourd’hui ou que j’ai peur d’être en retard à mon rendez-vous ou que j’ai peur du commentaire d’un client, je pourrais me retrouver rapidement en difficulté. Lorsque je demande à mon corps de s’adapter de manière inapproprié à une situation, je créé un déséquilibre.
Que se passe-t-il donc ?
Lorsque la peur survient, certains de nos organes réagissent intensément aux instructions envoyées par le cerveau. Les glandes surrénales sont stimulées et libèrent adrénaline et noradrénaline pour déclencher et intensifier la réaction de fuite ou de combat. Le cœur s'accélère et la pression sanguine augmente. Le cerveau, le cœur et les muscles utiles sont irrigués en priorité pour faire face au danger. La respiration devient plus rapide et plus profonde. Les bronchioles se dilatent pour une meilleure oxygénation du corps. Le foie libère dans le sang du sucre pour fournir plus d'énergie aux cellules. La vigilance redouble. Les pupilles se dilatent pour une meilleure vision périphérique. La salivation, la digestion et l'élimination des déchets par les reins diminuent laissant la priorité aux fonctions nécessaires à la fuite ou au combat ! La température de la peau augmente ainsi que la transpiration. Votre corps est dopé, prêt à passer à l’action. Vous allez pouvoir fuir en courant un cent mètres, ou combattre en vous dressant face à votre adversaire. Mais la réalité est tout autre, vous ne faites rien physiquement. Que pourriez-vous d’ailleurs faire devant votre ordinateur qui vient de planter et la peur de perdre un document, l’ascenceur qui n’arrive pas alors que l’on vous attend en réunion, une erreur sur le document que vous venez de remettre à votre client. Votre vie est-elle en danger ? La situation est-elle réellement menaçante ? Etes-vous conscient de tous les phénomènes qui sont apparus dans votre corps et du déséquilibre qui s’y est installé ?
Et oui, notre corps ne chôme pas en répondant au quart de tour aux consignes que délivre notre cerveau hautement sollicité pour répondre à une situation dangereuse. Il nous revient de nous assurer que nos réactions sont adaptées à la situation.
Une fois la situation d'urgence passée, tout rentre dans l'ordre. Le système nerveux sympathique est inactivé laissant place au système nerveux parasympathque. Le cœur et la respiration retrouvent leur régime de croisière. Enfin, la digestion et l'élimination des déchets reprennent tranquillement leur activité. Un nouveau déséquilibre pourrait apparaître si nous n’avons pas de période de récupération ou si nous étions soumis fréquemment et de façon quasi continue à des situations d'urgence et de danger. Comme vous l’avez vu notre corps a d’énorme capacité d’adaptation. C’est pourquoi par la médiation corporelle à travers des exercices de respiration et une meilleure conscience des phénomènes (sophrologie sur Technorati">