Les marchés européens se sont réveillés sur une note négative venue de l’Asie : la bourse de Tokyo et son indice, le Nikkei, ont clôturé en forte baisse (-3.84%), la plus forte baisse depuis plus d’un an !
C’est dans le sillage d’un Euro toujours en recule (1.188 dollars) et une annonce à demi-mot d’un plan d’austérité de la Hongrie que les marchés se sont une nouvelle fois affolés.
crédit illustration : wikipédia
Le cas de la Hongrie
A l’image de la France, la Hongrie se dote d’un plan d’économie drastique. Le pays souhaite économiser 1.5% de son PIB afin de se plier aux exigences du FMI et de l’UE. L’exercice est périlleux car il lui faut en même temps maintenir une croissance indispensable à la sortie de crise économique.
Le ministre de l’économie hongrois, Gyorgy Matolcsy, s’est évertué à rassurer les marchés sur ce qui aurait pu être une grossière erreur de communication financière.
"Il est absolument évident que la Hongrie n’est pas la Grèce". Gyorgy Matolcsy
La dette de la Hongrie est de l’ordre de 80% de son PIB alors que celle de la Grèce atteint 133%. Les indicateurs ne sont effectivement pas aussi alarmistes que pouvaient l’être ceux de la Grèce il y a peu de temps. Le plan d’économie vise simplement, à l’image de celui de la France, à résorber le déficit public, qui devrait être de 3.8% en 2010 pour offrir un terreau fertile à une croissance encore trop fragile.
L’Euro, où s’arrêtera la chute ?
Les jours passent et se ressemblent. Irrémédiablement l’Euro perd du terrain face au Dollar. Si certains y voient un signe de mauvaise santé de l’économie européenne, d’autres se réjouissent des possibilités que ce niveau offre. Ainsi, la compétitivité des entreprises européennes sur la scène mondiale croit inversement à cette chute : les produits européens sont moins chers à l’export, ce qui permet de donner un coup de fouet aux balances commerciales des États membres. Les plus pessimistes des économistes prédisent un équilibre parfait entre Euro et Dollar d’ici à quelques semaines. Inversement, les autres y voient un plus bas atteint et une reprise progressive, accompagnant la croissance (fragile mais présente) des économies européennes.