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A la question des choix, bien difficile de répondre, car nous ne sommes qu’en liberté conditionnelle, volontaire parfois, par négligence, ou par ignorance.
Dès lors, nous ne sommes pas en mesure de déterminer le bon chemin puisque nous n’en voyons qu’un, tout tracé par des mains d’amertume.
Amertume et oubli, ultimes refuges en l’état de pauvreté où nous sommes maintenus.
Car pour quelques mots arrachés au silence, il nous faut parcourir un chemin d’infortune, dans la solitude et le dénuement.
Ils sont fleurs discrètes posées parmi les herbes hautes.
C’est toute une œuvre à accomplir pour les retrouver, les admirer.
Ce qu’il faut de silence et de privation pour en atteindre l’essence.
Il faut accepter ce voyage en terre d’abnégation pour en cueillir les maigres fruits, qui demeurent invisibles, illisibles aux yeux non exercés, à ceux trop englués en de vaines batailles.
Nous ne savons rien de l’échange qui se fait, loin de nos pauvres apparences, et qui nourrit nos pensées subtiles, bien en amont de leur affleurement, sur les rives délicates d’une aurore imprévisible.
Alors, nous bordons les voiles, lançons amarres au quai d’espérance.
Ce qui se présente n’a pas de nom.
Savons-nous toujours comment nommer ce que nos actes nous dictent ?
L’essentiel est de monter à bord du navire, et d’être du voyage.
*
Secrètes fleurs offertes
Déposées discrètement sur les berges de ton cœur
Larmes de rosée en arrosent les germes
Racines plongent au secret des pensées
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Manosque, 25 avril 2010
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