quand l'express joue à se foutre de nous

Vendredi, j’ai acheté, fait rare, L’Express.

Et pourquoi ?

Parce qu’il titrait sur la ville de la blonde en proposant des solutions pour mieux y vivre :

Comme je suis un peu conne je l’ai acheté sans vérifier à l’intérieur.

Et qu’est-ce qu’on trouve à l’intérieur ?

Ça :

Ah.

Ben, j’ai l’impression de m’être un peu faite avoir sur cette action…

Alors effectivement, ne soyons pas mauvaise langue, il y a un petit carnet central qui parle de Paris.

Mais surtout un dossier de plus de vingt pages sur le classements des villes et surtout les villes de province où il fait bon vivre.

Ce dont je n’ai rien à carrer présentement, si j’avais voulu le savoir j’aurais acheté un numéro proposant le classement des villes de province sympas, pas un avec une couv’ titrant sur Paris.

Sur Paris vous aurez donc droit à 12 pages planquée au milieu du magazine.

Oui, oui, 12 pages.

Qui vont vous dire qu’il y a beaucoup de cadres et de chercheurs, que c’est la ville des inégalités sociales, la n°1 des transports en commun (sauf quand tu prends le RER A) que la ville est en 41 place sur 51 pour la création d’emploi (sic !), 1^er pour l’offre culturelle (ben je veux, oui) mais que les parisiens partent tous en province (j’ai pas eu l’impression ce matin dans le RER). Voilà qui est vraiment intéressant.

Bref. Passé ce constat, on va vous proposer de mettre du vert dans sa ville en transformant des friches en jardin potager (moi, je vois pas trop où il reste des friches, mais bon), d’habiter chez une Tatie Danielle pour diminuer votre budget logement, de ne pas vous contenter de prendre le métro mais aussi de prendre le risque de vous faire écraser en utilisant le velib pour vous rendre au boulot (ben voyons) avant de conclure par un débat sur le grand Paris et les deux visions qui s’affrontent : Christian Blanc vs Jean-Paul Huchon, qui, soit dit en passant ne s’est pas trop bougé le cul dans mon impression lors de son précédent mandat pour améliorer les conditions de vie de ses concitoyens..

Tout ça pour dire que dans le genre racoleur et limite malhonnête, le numéro de la première semaine de juin de l’Express bat des records.