Tous les matins, entouré de sa bande, Bruno Guillon réveille les auditeurs de Virgin Radio de 5h30 à 9 heures.
C’est juste après son émission, et avant la préparation de la suivante, que Bruno a bien voulu répondre à mes questions dans une ambiance très détendue à l’image de son morning. Vous vous posez des questions sur l’envers du décor, j’espère vous apporter quelques réponses à travers cet entretien. Bonne lecture.
Bonjour Bruno,
Tu viens juste de terminer l’émission que tu animes depuis ce matin 5h30, comment te sens-tu ?
Apaisé, et en plus là, le vendredi, c’est le jour de la semaine où vraiment j’arrête à peu près de travailler à la fin de l’émission et de la préparation de l’autre. Donc je sais qu’à midi je serai en week-end. Du coup, c’est reposant.
L’année dernière, tu animais une émission du soir, revenir à un morning c’est difficile ?
Ca reste un exercice de style car se lever à 4h15 du matin, c’est une hygiène de vie un peu particulière. Après c’est difficile les 30 premières secondes où le réveil sonne et de suite après je suis content d’aller faire de la radio.
Tu peux nous raconter un peu comment se prépare une émission ?
Là il est 9h25, après avoir fait un débrief de ce qui s’est passé ce matin, tout le monde fait une petite pause de 15 minutes et après on se branche sur l’émission de lundi et tant qu’elle n’est pas prête, on reste ici. En général, c’est plus 13h que midi d’ailleurs. Une émission de radio, c’est des cases à remplir et on les remplit. Chacun apporte ses idées, on est une douzaine à bosser sur la matinale et on se concerte tous ensemble.
Quelle est la part de préparation et d’improvisation à l’antenne ?
C’est du 50/50 en fait, j’aime le côté naturel du matin et jouer l’honnêteté avec les gens. Il y a une partie écrite à l’avance pour le plus gros mais la place à l’impro est importante. C’est ce qui fait le plus de l’émission et d’être en direct contrairement à des concurrents. Il y a un esprit de bande et je joue a fond le côté live et donner notre avis.
En ce qui concerne les intervenants dans l’émission, es-tu au courant avant de ce qu’ils vont dire ?
Pas du tout. Je veux justement réagir en direct donc que ce soit le JR ou les inserts téléphoniques, je ne valide rien avant et je reste naturel. Je les découvre en live comme l’auditeur, en plus le rire forcé, je ne trouve rien de pire.
Est-ce qui vous arrive de vous censurer pendant la préparation ou se dire que ça va trop loin, comme par exemple pour le 1er avril ?
Oui, ça arrive. Le 1er avril, je savais que ça allait beaucoup parler, même si on ne s’attendait pas à ce que ça parle autant. Ca a dépassé nos espérances. C’était une mauvaise blague un peu trash mais le principe était : est-ce qu’on peut encore faire croire des choses aux gens qui ne soit pas une blague à la con.
En ce qui concerne l’alibi service, comment tu les prépares ?
Dans 95% des cas, c’est moi qui écris le scénario, quand les gens s’inscrivent, on demande des infos sur la personne qu’ils veulent piéger et selon la crédibilité, on propose un ou deux scénarios. Comme en plus on utilise des environnements sonores, ça rend beaucoup plus crédible l’histoire auprès de la personne qu’on piège. Et dans les 5% restant, c’est les auditeurs qui disent : tiens, moi j’aimerais bien tenter ça.
Merci à Bruno Guillon pour sa disponibilité après l’émission et sa simplicité. Retrouvez-le du lundi au vendredi de 5h30 à 9h sur Virgin Radio.