Le député UMP Bernard Carayon a lancé la polémique après avoir déploré que le Minsitère de la Défense envisage d'acquérir des drones américains Predator. Selon l'AFP, "l'acquisition par la France d'équipements militaires étrangers, à l'instar du drone américain Predator, constituerait un signe extrêmement inquiétant pour tous ceux qui, élus comme industriels, sont attachés à garantir nos capacités de recherche", a déclaré le député. "Ce n'est vraiment pas le moment de sacrifier nos intérêts stratégiques nationaux".
Cette annonce intervient dans un contexte tendu où Dassault, sous la houlette de Charles Edelstenne, essaye de juguler l'envie du Ministère de la Défense d'acheter des drones américains. Selon les Echos, Herve Morin aurait mandaté la DGA pour qu'elle prenne contact avec le constructeur du drone Predator, General Atomics. Faute de solution immédiate (EADS propose le prohibitif Talarion pour 2015 et Dassault/Thalès le SDM pour 2013), le Ministre a voulu ouvrir la piste américaine car les besoins opérationnels sont urgents, notamment en Afghanistan. Arbitrage à l'automne.
Point de vue : Les industriels français et européens se démènent pour fournir des solutions. Dès lors, les autorités doivent être partie prenante si les produits répondent à leurs exigences opérationnelles et de qualité. Rappelons que Boeing bénéficie à plein du soutien de l'administration américaine. De plus, Boeing a annoncé hier à Singapour sa volonté de renforcer ses ventes d'avions militaires en dehors des Etats-Unis. Il veut ainsi faire passer ses ventes de matériel militaire à l'étranger de 16% (volume de 34 milliards d'euros) à 20/25% d'ici cinq ans. Boeing va donc accroitre sa pression concurrentielle en faisant la promotion de ses avions de combat, de transport de troupes et de drones.
Veuillez consulter le rapport de Flight Global sur les drones et le marché de l'ISR : ISR Special Report 2009
Source: AFP / Le Figaro
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