Tout à coup, Ségolène Royal lâche une double révélation :
1. Elle est prête à renoncer à se présenter aux primaires à gauche (« je suis prête à sacrifier une ambition personnelle pour faire battre Sarkozy »).
2. Elle annonce qu’un accord est en cours de discussion entre elle, Aubry et Strauss Kahn, de manière à ce qu’ils présentent une forme de candidature commune aux primaires. Un projet, un candidat, une équipe derrière. Elle ne l’annonce pas aussi clairement, mais laisse tout de même entendre que les discussions sont bien avancées.
Alors là, on se dit « ça alors, la fin des divisions au PS ? » En effet, si la plus indisciplinée des présidentiables annonce un accord entre les trois poids lourds du PS, on peut imaginer que les seconds couteaux (Valls, Hollande, Moscovici) vont se ranger sagement. Et que le PS peut enfin se mettre à espérer gagner en 2012.
Bizarrement, le lendemain, pratiquement aucune réaction dans les média à cette annonce de Ségolène Royal. On continue à parler des déclarations d’Aubry contre Sarkozy, et de la bataille tactique entre la même Aubry et Strauss Kahn.
Alors, info ou intox ? Accord ou pas accord ? Etant donné que les candidats aux primaires à gauche doivent se déclarer avant juin 2011, Strauss Kahn semble mal parti pour se présenter (il faudrait qu’il quitte son poste au FMI 1 an 1/2 avant la fin de son mandat, en pleine crise financière ?). Par ailleurs, Royal apparaît bien isolée, et larguée dans les sondages.
Alors oui, un accord entre ces trois là pourrait être crédible, car il servirait les intérêts de chacun d’entre eux. Et accessoirement, il permettrait peut être de lancer une vraie dynamique collective à gauche. Affaire à suivre…